En parcourant les sentiers de Tinos, notamment dans le centre et le sud de l'île, on rencontre de très nombreuses chapelles familiales, bâties pour remercier le seigneur des dons de la terre. Ces chapelles sont généralement ouvertes pour peu qu'elles soient éloignées de la route; on redoute le vol d'icônes mais on encourage le marcheur respectueux ou le berger à brûler un petit cierge !
Le plus souvent ce sont des édifices très modestes, construits comme les étables avec lesquelles elles voisinent : les murs s'évasent à leur sommet pour recevoir une couverture de plaques et un petit clocher bleu. Souvent le choeur est en cul-de-four. Intérieurement et extérieurement ces chapelles sont crépies et peintes en blanc. On leur associe une cuisine et un réfectoire : au jour de la fête patronale, après la messe, la famille régale les fidèles... et le prêtre. Quelquefois elles servent d'ossuaire.
Les plus grandes comprennent 2 nefs séparées par une arcade reposant sur une colonne à chapiteau byzantin. J'y vois, en lisant le Voyage de Pitton de Tournefort (voir dans ce blog l'article Un voyageur français séjourne à Tinos en 1701, année 2016), une conséquence de l'obligation imposée par les Vénitiens catholiques aux Tiniotes orthodoxes de réserver un autel au rite romain dans leurs églises.
Il faut pénétrer dans les chapelles pour différencier les rites :
- les chapelles orthodoxes présentent toujours un iconostase, le plus souvent en bois modestement sculpté, qui sépare le pope des fidèles pendant l'élévation et leurs murs sont décorés d'icônes. Les plus anciennes présentent des points communs avec les ex-voto populaires de l'Italie du sud; le choeur est souvent décoré d'un tableau peint sur tôle représentant la Reine des cieux (Platytera ton ouranon);
- les catholiques sont plus simples, l'autel n'est pas séparé de la nef, parfois on note un retable rustique d'inspiration baroque.
Quelquefois on a le bonheur de découvrir des fresques. La plupart sont d'inspiration byzantine, même dans les chapelles catholiques : on peut supposer que le rite latin s'est lentement imposé aux paysans orthodoxes au cours des 5 siècles de la domination vénitienne sur l'île. Sont fréquemment représentés saint Georges terrassant le dragon, Constantin et Hélène entourant la vraie croix retrouvée, les Taxiarques.
Il y a moins de chapelles dans la région de Pyrgos, l'Exomeria, région exclusivement orthodoxe mais plus pauvre que le reste de Tinos.
Le plus souvent ce sont des édifices très modestes, construits comme les étables avec lesquelles elles voisinent : les murs s'évasent à leur sommet pour recevoir une couverture de plaques et un petit clocher bleu. Souvent le choeur est en cul-de-four. Intérieurement et extérieurement ces chapelles sont crépies et peintes en blanc. On leur associe une cuisine et un réfectoire : au jour de la fête patronale, après la messe, la famille régale les fidèles... et le prêtre. Quelquefois elles servent d'ossuaire.
Les plus grandes comprennent 2 nefs séparées par une arcade reposant sur une colonne à chapiteau byzantin. J'y vois, en lisant le Voyage de Pitton de Tournefort (voir dans ce blog l'article Un voyageur français séjourne à Tinos en 1701, année 2016), une conséquence de l'obligation imposée par les Vénitiens catholiques aux Tiniotes orthodoxes de réserver un autel au rite romain dans leurs églises.
Il faut pénétrer dans les chapelles pour différencier les rites :
- les chapelles orthodoxes présentent toujours un iconostase, le plus souvent en bois modestement sculpté, qui sépare le pope des fidèles pendant l'élévation et leurs murs sont décorés d'icônes. Les plus anciennes présentent des points communs avec les ex-voto populaires de l'Italie du sud; le choeur est souvent décoré d'un tableau peint sur tôle représentant la Reine des cieux (Platytera ton ouranon);
- les catholiques sont plus simples, l'autel n'est pas séparé de la nef, parfois on note un retable rustique d'inspiration baroque.
Quelquefois on a le bonheur de découvrir des fresques. La plupart sont d'inspiration byzantine, même dans les chapelles catholiques : on peut supposer que le rite latin s'est lentement imposé aux paysans orthodoxes au cours des 5 siècles de la domination vénitienne sur l'île. Sont fréquemment représentés saint Georges terrassant le dragon, Constantin et Hélène entourant la vraie croix retrouvée, les Taxiarques.
Il y a moins de chapelles dans la région de Pyrgos, l'Exomeria, région exclusivement orthodoxe mais plus pauvre que le reste de Tinos.