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dimanche 4 janvier 2015

Angela maintenant !


On attendait les propos de la chancelière, les voilà publiés dans le Spiegel du samedi 3 janvier : si les Grecs donnent la majorité à Syriza, si Syriza remet en cause la politique de rigueur budgétaire l'Allemagne laissera la Grèce sortir de la zone euro. Nouvelle preuve de l'ingérance intolérable de Berlin dans le débat public hellénique.
Raisonnons un peu : la situation est peu différente de celle de 2012 du point de vue des pays de la zone euro. Si la Grèce doit quitter la monnaie unique, démontrant ainsi l'absence de solidarité financière en Europe, les marchés financiers vont sanctionner les pays les plus fragiles en leur imposant des taux d'intérêt plus élevés. Italie, Espagne (convalescente parait-il), Belgique, France vont avoir du mal à se financer et il va falloir imposer aux populations de ces pays de nouveaux sacrifices : baisse des prestations sociales et hausse des impôts avec pour conséquence des investissements et  une croissance en berne. Ca va faire mal ! Et cerise sur la gâteau une Grèce revenue à la drachme paiera sa dette dans une monnaie dévaluée ou ne paiera pas du tout.
Du point de vue des Grecs la situation est différente de celle de 2012 : la situation économique du peuple a empiré, le chômage explosé, la grande pauvreté s'est développée. Les "réformes"  de la Troïka mises en oeuvre par Antonis Samaras n'ont touché que les purs salariés et les retraités, l'injustice devant l'impôt est toujours là. Ils vont porter Syriza au pouvoir. Ils n'ont plus peur !

Comment en sortir ? Vraisemblablement la position allemande restera ce qu'elle est. Les pays du Sud, dont la France, endettés, voyant le danger feront-ils pression sur la chancelière ? Vu la tendance sociale libérale prise par les socialistes français et par les démocrates de Matteo Renzi en Italie je n'y crois pas vraiment.
Non, c'est la BCE qui tient la solution. Il lui faut racheter massivement la dette de la Grèce en surmontant l'opposition allemande et suivre l'exemple des banques centrales japonaise et américaine. Au nom de quoi nous interdirions-nous cette pratique qui réussit chez les autres ? Encore un effort M. Draghi.

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