dimanche 20 janvier 2019

L'imbroglio macédonien

Depuis l'hiver 2018 la question macédonienne enflamme à nouveau l'opinion grecque et nous, Français ne comprenons pas grand chose à cet imbroglio issu des siècles passés, ravivé par le nationalisme de l'Etat grec aux 19 e et 20 e siècles et désormais compliqué par le jeu fourré des USA dans les Balkans.




La querelle actuelle remonte à la décomposition de la Yougoslavie et à la proclamation en 1991 à Skopjé d'une république indépendante de Macédoine prenant pour symbole national le soleil de Vergina, l'emblème d'Alexandre le Grand. En Grèce la réaction est violente : embargos, campagne pour empêcher la reconnaissance internationale du nouvel Etat, manifestations de masse. Au delà de la querelle sur le nom et les symboles - Alexandre le Grand appartient évidemment au patrimoine hellénique - les Grecs redoutent de voir Skopjé revendiquer des territoires en Macédoine égéenne, acquis lors des guerres balkaniques et partiellement peuplés de Slaves macédoniens.

Mais le conflit a des racines profondes. Comme la Grèce, la Bulgarie ou la Serbie, l'actuelle république de Macédoine est un territoire post-ottoman issu du partage de la province de Thessalonique où se côtoyaient tant bien que mal chrétiens orthodoxes et musulmans, Slaves, Albanais, Grecs, Valaques et Juifs, minorités installées souvent par la volonté des sultans. En 1912 - 1913 les armées bulgare, serbe et hellénique ont arraché ce territoire plongé dans la guerre civile (guerre des Komitadjis) à l'Empire ottoman puis l'ont partagé dans la douleur, Serbes et Grecs en recevant la meilleure part, la Macédoine égéenne et Thessalonique pour les Grecs, celle du Vardar avec la route reliant l'Egée à l'Europe centrale pour les Serbes et celle du Pirin, stérile et montagneuse pour les Bulgares. Ce partage, effectué dans le contexte d'Etats-nations de type moderne ("westphalien" pour Georges Prévélakis) a entraîné des politiques d'assimilation, de déplacement, d'appropriation culturelles et même de purification ethnique appliquées aux minorités linguistiques et religieuses par les Etats-nations. En Grèce, la langue slave a été proscrite, les patronymes hellénisés; les Macédoniens sont devenus des Serbes du sud pour Belgrade, les Albanais ont été traités en sujets de seconde zone par tous et les musulmans souvent chassés vers la Turquie. Durant la seconde guerre mondiale les Bulgares et les Albanais, alliés de l'Axe ont pris une cruelle revanche. Enfin, durant la guerre civile grecque et dans le contexte de la guerre froide, Tito et Dimitrov lancèrent l'idée d'une fédération balkanique regroupant les trois Macédoines, au grand scandale des Grecs...
Tout cela a laissé des traces dans la conscience douloureuse des peuples. Il est impossible de considérer les guerres de Yougoslavie de 1990 - 95 sans se référer à l'histoire : les cadavres dans le placard abondent ! Ces peuples voisins ne s'aiment pas. Ou au minimum nourrissent les uns envers les autres une lourde méfiance.

La géopolitique actuelle vient ajouter une couche de complexité qui fait peu de cas de l'histoire profonde.
La guerre de Syrie nous fait vivre un retournement des alliances dont les conséquences se font sentir dans les Balkans tout entiers : la Turquie d'Erdogan, membre de l'OTAN, se rapproche de la Russie dans un contexte d'avancée de l'influence occidentale en Ukraine, en Albanie, au Kosovo et en république de Macédoine. La quasi-défection des Turcs comme gardiens des détroits et comme opposants naturels à l'accès de la puissance russe en Méditerranée renforce de fait le rôle stratégique de la Grèce.
Alors que Russes et Grecs partagent une relation ancienne et de nombreuses valeurs, Alexis Tsipras choisit clairement son camp, celui de l'Occident :
- dans l'hiver 2018 il annonce son intention de normaliser les relations de la Grèce avec Skopjé, où les élections de décembre 2016 viennent de porter au pouvoir un pro-occidental, Zoran Zaev; Tsipras indique que son pays ne s'opposera plus à l'entrée de la Macédoine dans l'OTAN et dans l'Union européenne; des manifestations monstres sont organisées à Thessalonique et Athènes;
- en juin 2018 un accord est trouvé entre Tsipras et Zaev : La Skopia, comme disent les Grecs va s'appeller Macédoine du Nord;
- en juillet 2018 : sous prétexte d'ingérence, des diplomates russes sont expulsés de Grèce. Il s'agit clairement d'isoler la Russie dans les Balkans où elle ne peut plus compter que sur la Serbie;
- en janvier 2019 Tsipras fait approuver de justesse par le parlement les nouvelles relations qui unissent Grèce et Macédoine du Nord, au prix de la démission du ministre Kammenos.

Si l'on suit les idées de Georges Prévélakis qui voit dans la position géostratégique de son pays une source de rente étrangère, européenne et américaine, on peut penser qu'une nouvelle vague de népotisme et de corruption va nourrir les "élites" grecques. Je renvoie à la fiche de lecture de Qui sont les Grecs ?
On peut aussi s'étonner de la plasticité du Premier ministre Tsipras, soi disant de gauche radicale qui devient la marionnette de Trump et de Juncker, contre le sentiment de son peuple. Je ne prétends pas qu'il faille soutenir en tous points le nationalisme grec, je ne crois pas à une revendication de territoires par la Macédoine du Nord, mais je m'étonne de voir évoluer ainsi un dirigeant qui pouvait incarner un contre pouvoir en Europe orientale et préparer efficacement l'instauration de rapports meilleurs entre l'Europe et la Russie.


mercredi 9 janvier 2019

A propos de quelques objets conservés au musée d'art populaire de Loutra

En 1840 les Jésuites de Tinos abandonnèrent leur maison d'Exombourgo pour s'installer à Loutra. Leur nouveau monastère, où ne réside plus aujourd'hui qu'un seul Père, comprend un vaste enclos nourricier, une église, un ensemble de 15 chambres, une vaste cuisine, un salon de réception, une bibliothèque et un atelier dans lequel étaient préparés les produits agricoles destinés aux besoins de la communauté, qui comme tout le monde à Tinos, vivait dans une quasi autarcie.
C'est dans cet atelier que les Jésuites ont rassemblé autour d'un moulin à olives et d'un pressoir, de nombreux objets qui témoignent du travail et de la vie quotidienne des Tiniotes. On ne peut que saluer leur souci de préservation et de mise à la disposition du public du patrimoine paysan.

Les outils du laboureur

On trouve à Tinos deux types d'araires, une grande, destinée au travail des champs et une petite adaptée au travail des jardins. Toutes deux sont construites en bois dur et sont équipées d'un soc amovible, susceptible de passer à la forge; beaucoup de bois et peu de métal, produit cher venu de loin !


Debout contre le pilier on remarque le joug, très simple, qui unissait la paire de boeufs et les différents types de houes. La bêche, mal adaptée aux sols durs, semble inconnue.


Enfin la herse de bois, munie de petites dents de fer.



De tels outils permettent seulement d'égratigner la terre mais sont légers et susceptibles d'être transportés sur les terrasses difficiles d'accès. Ils sont les témoins de cette agriculture méditerranéenne pauvre, aux rendements faibles, aux fréquentes jachères. On ne cultivait pas de froment mais des céréales rustiques, seigles, épeautres. On trouve toujours ces graminées à l'état sauvage en se promenant dans l'île.

La presse à fromage, en marbre, permettait l'écoulement du petit lait et la fabrication de la féta locale, le mastelo..


On remarquera la croix simplement gravée sur la pierre : le matériel et le spirituel sont étroitement associés.

Le bât de l'âne renvoie à la nécessité de se déplacer de parcelle en parcelle; telle partie du terroir est favorable à la vigne ou aux oliviers, telle autre aux emblavures et les montagnes servent de pacage. Le paysan monté sur son âne porteur de couffins constitue une image traditionnelle qui n'a pas encore totalement disparu.


Les paniers de fabrication locale - la spécialité de Volax - permettaient de tout transporter à l'exception des liquides. Il en existe de toutes tailles ! Leur armature est en bois de gattilier, leur tissage en osier de Volax.


Pour stocker ou transporter les liquides ou produire des ruches on fait appel à la céramique, également très diverse et adaptée aux usages spécifiques, ainsi ces jarres de Marseille vernissées utilisées pour conserver l'huile d'olive. On trouve à Gastria, tout à côté de la mer d'où venait le combustible des fours de potier encore en place et une multitude de tessons !

Jarres de Marseille
Ruche traditionnelle
A ces objets paysans le musée associe des marbres architecturaux en provenance de la ville d'Exombourgo, l'ancienne capitale de l'île, et une collection d'appareils de projection issue de l'activité de catéchèse des Pères.
Surtout, on a conservé en place le moulin à olives de la communauté. Je lui consacrerai un article de ce blog.  

dimanche 6 janvier 2019

Georges Prévélakis "Qui sont les Grecs ?" - Fiche de lecture

Ce livre est paru en 2018 aux Editions du CNRS et m'a été adressé par une amie. Je l'ai lu avec le plus grand intérêt et je souhaite par ce post le faire partager à mes lecteurs.
Georges Prévélakis vit en France depuis 1984. Il est professeur à Paris l, géographe et spécialiste de la géopolitique des Balkans.


1 - Les Grecs, nation, civilisation ou iconographie ?
Il est difficile de définir une nation grecque : pour cet enchevêtrement de critères historiques, linguistiques, religieux et territoriaux la forme de la continuité nationale n'est pas suffisante.
Il est impossible d'appliquer les critères de l'Etat-nation dans les Balkans. Mais il existe une civilisation hellénique issue de l'Antiquité qui essaime en Occident notamment avec la Renaissance et en Orient avec le syncrétisme ottoman. La place de la langue est centrale dans le critère civilisationnel, mais le concept devient vite inopérant pour définir une nation grecque : on trouve des Grecs turcophones, des Grecs descendants de slavophones. La centralité de l'orthodoxie ne fonctionne pas davantage : présence de Grecs musulmans en Thrace et de catholiques dans les Cyclades.
Il faut abandonner les critères linguistiques, religieux ou territoriaux pour aborder d'autres éléments culturels : comme le chant, la danse, les coutumes, les traditions familiales...la gastronomie.
Néanmoins un Etat néo-hellénique est apparu en 1830, sur le modèle occidental. Il ne peut résumer à lui seul la civilisation hellénique.
L'auteur, fort de ce constat emprunte au géographe Jean Gottmann le concept d'iconographie qu'il considère apte à expliquer la réalité néo-hellénique dans le contexte de la post-modernité. L'iconographie englobe l'ensemble des références qui fédèrent un peuple et conduisent à la définition d'un territoire. Ces références s'adaptent à diverses échelles territoriales. Elles ne recouvrent pas que des symboles, mais aussi des expériences sensibles, genres de vie, codes de vie. Les diasporas transportent leurs iconographies d'origine et les transforment : l'iconographie est un concept plastique.

2 -  De Rum en Grec
La territorialité ottomane est différente de celle de l'Etat nation européen. L'Empire s'est substitué à Byzance mais a cherché surtout à contrôler les axes stratégiques, les villes et à collecter l'impôt, laissant aux habitants une large autonomie favorisée par la nature montagneuse des Balkans et de l'Anatolie. A cela se
superpose le système des millet, sortes d'enclaves juridiques dans l'Empire créées pour les non-musulmans et pilotées par les chefs religieux, patriarche, grand rabbin, investis de fonctions publiques par le sultan. Ajoutons de fréquents déplacements de populations et une mosaïque linguistique à l'échelle locale.
L'Europe au contraire entre à partir des traités de Westphalie (1648) dans un processus de création d'Etats-nations territoriaux et cette construction se trouve renforcée par la révolution française et par l'ethnocentrisme allemand.
Les deux systèmes entrent en collision au 19 e siècle. L'Empire ottoman qui a amorcé sa décadence au 17 e n'est plus alors en mesure de lutter économiquement et militairement contre les Occidentaux. Les tentatives d'occidentalisation, les Tanzimat, contribuent à la déconstruction du système impérial. La nouvelle Grèce prend la forme d'un Etat-nation occidental, en rupture avec sa tradition : elle entraîne l'Empire vers sa perte et sa décomposition en nouveaux Etats-nations.
L'Etat grec entreprend de couper le cordon ombilical avec l'Empire ottoman : par la création d'une église nationale, la promotion de la katharevoussa, l'appel récurrent aux lointaines racines antiques, néo-classicisme, par la centralisation économique, militaire, politique, culturelle avec la création d'iconographies nouvelles. Le tout assorti de prêts et subventions occidentales qui introduisent un partage de la rente entre les élites locales qui jouent des intérêts divergents des puissances : Grande-Bretagne, France, Russie.
Au début du 20e siècle tout cela atteint sa maturité et permet à la Grèce de Vénizelos d'engranger des succès : les guerres balkaniques et de 14-18 sont victorieuses. La Grèce est alors le phare de la modernisation de l'Orient.

3 -  Le miracle économique en panne
La crise de 2010 révèle les faiblesses du modèle : alors que trois pays mis sous la surveillance de la troïka (Portugal, Irlande, Espagne) sortent de ce cadre en 2014 la Grèce reste sous tutelle. Elle conserve les traits d'un pays post-ottoman : défiance envers l'Etat prédateur, difficulté à investir à long terme dans le contexte d'insécurité de cet Empire, recherche de la rente occidentale. Cette rente est géostratégique, la Grèce commandant l'entrée de la mer Noire et par la Crète une partie du Moyen-Orient. Elle est aussi culturelle, appuyée sur l'iconographie occidentale. Lorsque la Grèce perçoit la rente, elle entre en crise.
Depuis 1981 et surtout entre 2001 et 2005 le pays entré dans l'UE puis dans l'Eurozone a touché une rente considérable qui a déconstruit une économie sagement bâtie durant les 30 glorieuses entraînant des dysfonctionnements majeurs, salaires démesurés des fonctionnaires, pensions très généreuses, corruption, clientélisme, voire systèmes mafieux au niveau des partis politiques.
En servant la rente l'Europe a nui à la Grèce sans le vouloir. Par inattention, par une confiance abusive attribuée à des politiciens avides, pères de la dégénérescence politique actuelle. L'Europe a ignoré les traits post-ottomans de la Grèce. Attention, la Roumanie, la Bulgarie sont dans l'UE, la Serbie et l'Albanie souhaitent la rejoindre.

4 -  les Grecs dans le monde post-westphalien
Quelle pourrait-être la place de la Grèce dans un monde post-national et multipolaire dans le cadre d'une crise profonde de la modernité occidentale ?
La civilisation hellénique, située à la  porte de l'Orient, a toujours dialogué avec d'autres civilisations. Pour nuancer son caractère occidental, l'Europe a besoin des atouts de la Grèce.
Sachant que sa situation géo-stratégique peut se révéler être un piège générateur de rente facile mais destructrice, le pays pourrait se tourner vers une agriculture de qualité, développer son tourisme, ses ports qui communiquent avec l'Europe centrale et enfin mettre en valeur un hub intellectuel accueillant les étudiants d'autres cultures.
La famille solidaire reste une valeur sûre, comme la langue grecque, langue d'une grande civilisation. Les nouvelles diasporas, américaine, australienne, allemande, sud-africaine permettent le dépassement de l'Etat-nation et ouvrent à la culture-monde, tandis que les territoires s'ouvrent, comme par exemple Thessalonique ville pionnière qui réhabilite son passé séfarade.
Le néo-hellénisme se projette dans le monde entier grâce à la puissante marine marchande et à son savoir faire ancestral, grâce aussi au patriarcat oecuménique orthodoxe et à son soft power discret et efficace. Enfin, les migrations actuelles viennent répondre au problème démographique européen. Elles passent par la Grèce qui peut devenir un laboratoire : le résidu civilisationnel hellénique, si plastique, aura peut-être l'occasion de proposer des réponses nouvelles au vieux continent pavé d'Etats-nations.


Je pense que les deux premiers chapitres du livre sont pleins de vérité : il semble bien difficile de faire naître un Etat-nation moderne à partir de la matrice ottomane ! Un auteur comme Edmond About ne voit dans la Grèce du 19 e siècle qu'un pays de brigands et de prédateurs. Il fonde sur des manifestations post-ottomanes sa détestation des Grecs...Mais avant la Grande Catastrophe de 1922, qui vit l'hellénisme chassé d'Anatolie, Vénizélos avait réussi à fonder un Etat moderne mais encore incomplet.
Cet échec de la Grèce à rassembler tous les Grecs partageant tant soit peu la même iconographie me semble participer à la méfiance vis à vis de l'Etat. Cet Etat n'a pas rempli la mission que la nation lui avait confiée, renouer par delà les siècles avec l'Empire byzantin. 
Ajoutons que la Grèce est longtemps restée un pays sous la tutelle de ses libérateurs Français, Anglais et Russes, qui ont imposé puis soutenu des monarques étrangers, Bavarois puis Danois. En 1944, le peuple grec ne voulait plus de monarchie : les Anglais la lui ont imposée par les armes, provoquant une sanglante guerre civile dont toutes les traces ne sont pas effacées maintenant. Pour de nombreux Grecs, le contact avec l'Etat doit être évité : l'Etat est une source de maux.

Sans doute, l'UE a péché par inattention envers la Grèce. Je me souviens de l'année 2004, celle des Jeux olympiques d'Athènes comme d'une année de folie. De grands travaux partout, des milliards d'Euros qui représentaient je crois 20 % de la dette du pays en 2010. 
Mais je pense que la violence sociale qui s'est déchaînée à compter de 2012  -  l'Europe a alors dépecé son partenaire aux abois - sur le peuple grec, isolé, vilipendé, ruiné, garrotté, est aussi responsable de la dégénérescence de a classe politique et du nihilisme de nombreux citoyens qui ne voient plus d'issue dans le cadre non-démocratique de l'UE. La trahison d'Alexis Tsipras à l'été 2015 a porté le dernier coup à l'espérance politique et au crédit de l'Etat. M. Prévélakis, vous êtes optimiste ! Le peuple grec est "sonné", seules les élites mondialisées me semblent pouvoir porter au loin le message du néo-hellénisme tel qu'il est défini plus haut.

Enfin je ne suis pas en accord avec l'auteur lorsqu'il accorde sa confiance dans la marine marchande et dans l'Eglise orthodoxe.
L'Eglise, par son conservatisme, interdit toute liberté d'esprit et conforte la tradition, celle qu'on traîne comme un boulet. Quant aux armateurs, s'ils sont capables comme les Goulandris l'ont fait à Andros, de participer au développement local, ils sont capables aussi de déménager de Grèce laissant et à Athènes et au Pirée 20 000 familles dans la détresse. Cette activité est totalement cosmopolite et peut être déplacée ... à Singapour ! Ils l'ont dit ! Ils paient de fait à L'Etat l'impôt qu'ils souhaitent payer, un peu à la manière dont le clergé de France, avant la Révolution, payait au roi un "don gratuit" !
Et pour conclure, mais vous l'avez compris, il faut lire ce livre dans le contexte assumé de la mondialisation.

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