mercredi 17 janvier 2018

Quelques bonnes adresses dans la ville de Tinos

La ville de Tinos, ou Chora, est toute petite.  Vous connaîtrez rapidement son front de mer, ses ruelles, ses commerces. Avec cet article, je souhaite "mettre le pied à l'étrier" des visiteurs en indiquant les lieux que j'aime et en leur attribuant un petit commentaire, sans oublier de localiser les banques, les ports ou la poste.
Et merci à Google Maps pour le fond de carte et les indications qu'il renferme !


 


Les ports
Il y a 2 ports de voyageurs, le port des ferries qui reçoit les gros bateaux transportant des véhicules, et le port des Seajets (bateaux rapides) qui ne transportent que des voyageurs.

Argent
Toutes les agences bancaires proposent des distributeurs de billets. Vous les repérerez facilement sur le front de mer.

Louer une voiture
Il y a à Tinos de nombreux loueurs; toutefois je conseille Vidalis, entreprise familiale qui associe un garage à la location de voitures; les véhicules sont toujours impeccables.

Les marchés
Les pêcheurs ont organisé un petit marché au poisson tout à côté de leurs caïques. Vous y trouverez d'excellents poissons et parfois des langoustes. Mais c'est assez cher tout de même.
Près du port des ferries et de la station de bus on trouve le marché paysan, ou "laïki", ce qui signifie populaire. Excellents produits de l'île, légumes, câpres, miel, vin maison, etc.

Tavernes et bistrots
Ma taverne préférée, à Chora, est la Malamatenia, du nom de l'église orthodoxe voisine ("Panagia Malamatenia", Vierge au ruban d'or). Patron qui parle un peu français et excellente cuisine, goûter au "kleftiko", agneau cuit en papillote avec du fromage local, aux calamars grillés, pas caoutchouteux du tout !
Pour prendre un café frappé ou un verre je conseille l'Apenanti, qui se situe tout près du centre culturel. Sa terrasse est très agréable le matin et jouit d'une vue magnifique sur le port, mais attention au vent du nord, tout s'envole ! J'aimais bien autrefois le Polymerio. mais en 2019 il est devenu le Cardoon...Ambiance globalisée garantie.

Pour les gourmand(e)s
Allez donc déguster des baklavas à la pâtisserie-café Meskliès, en face du port des seajets, et laissez vous tenter par un délice bien grec : un verre de raki, un d'eau, un café bien fort, des oranges confites et un gros kataïf !

Courses alimentaires
Il y a 3 supermarchés à Chora, deux Sklavenitis, dont un sur le port et un SYNKA. Une excellente boucherie, Farma, de bons boulangers, partout.

Points d'intérêt
Comme je l'écrivais dans un autre article les ruelles qui se trouvent derrière le front de mer sont aussi typiques que celles de Mykonos, l'authenticité en plus. Dans la rue Evangelistria se trouve la très belle boutique d'icônes de Christos, un marchand d'encens et plein de commerces de bondieuseries;
Ne manquez pas d'aller voir le pélican Markos qui s'amuse à arrêter la circulation en étendant ses ailes au milieu de la route.
Une visite à la Panagia Evangelistria s'impose : on vient à Tinos de toute la Grèce pour son icône miraculeuse.

Bobos
Il faut hélas y penser... Il y a à Tinos un centre de santé où l'on est bien soigné, mais pas de bloc; en cas d'urgence absolue, c'est l'hélicoptère pour Athènes (l'hélicodrome est tout près de la ville) ou la vedette rapide des garde-côtes pour l'hôpital de Syros.

Bon séjour dans notre île !



lundi 15 janvier 2018

La Rotonde de Thessalonique

Un jour à Thessalonique n'est pas suffisant pour visiter la ville et découvrir son patrimoine. Il faudra revenir, mais au moins nous aurons vu le musée archéologique qui conserve le précieux cratère de Derveni, la Tour blanche, puissant vestige de l'époque ottomane, devenu musée d'histoire urbaine, quelques églises byzantines, le front de mer et la Rotonde de Galère.

C'est ce dernier monument qui m'a le plus impressionné. Thessalonique a été fondée en 391 av. J.-C. par les rois macédoniens; après la bataille de Pydna et la conquête romaine, elle devient un puissant emporium bien situé au carrefour des routes venant de Pannonie, de Mésie et d'Italie par la via Egnatia. Saint Paul y prêche. Aux temps de la Tétrarchie, l'empereur d'Orient Galerius (250 - 311) choisit cette ville pour y construire son mausolée.
Cet empereur persécuteur des Chrétiens va voir son tombeau monumental transformé en église sous le règne de son successeur, Constantin le Grand, qui par l'Edit de Milan en 313 légalise le christianisme avant de se convertir lui-même à cette religion sur son lit de mort.
La Rotonde, convertie en mosquée lors de la conquête ottomane au 14e siècle, a conservé tout autour de sa coupole une somptueuse décoration de mosaïques présentant des saints et des martyrs au milieu d'une somptueuse et savante architecture héritée de l'art hellénistique.









lundi 8 janvier 2018

Chapelles de Tinos

En parcourant les sentiers de Tinos, notamment dans le centre et le sud de l'île, on rencontre de très nombreuses chapelles familiales, bâties pour remercier le seigneur des dons de la terre. Ces chapelles sont généralement ouvertes pour peu qu'elles soient éloignées de la route; on redoute le vol d'icônes mais on encourage le marcheur respectueux ou le berger à brûler un petit cierge !

Le plus souvent ce sont des édifices très modestes, construits comme les étables avec lesquelles elles voisinent : les murs s'évasent à leur sommet pour recevoir une couverture de plaques et un petit clocher bleu. Souvent le choeur est en cul-de-four. Intérieurement et extérieurement ces chapelles sont crépies et peintes en blanc. On leur associe une cuisine et un réfectoire : au jour de la fête patronale, après la messe, la famille régale les fidèles... et le prêtre. Quelquefois elles servent d'ossuaire.













Les plus grandes comprennent 2 nefs séparées par une arcade reposant sur une colonne à chapiteau byzantin. J'y vois, en lisant le Voyage de Pitton de Tournefort (voir dans ce blog l'article Un voyageur français séjourne à Tinos en 1701, année 2016), une conséquence de l'obligation imposée par les Vénitiens catholiques aux Tiniotes orthodoxes de réserver un autel au rite romain dans leurs églises.

















Il faut pénétrer dans les chapelles pour différencier les rites :
- les chapelles orthodoxes présentent toujours un iconostase, le plus souvent en bois modestement sculpté, qui sépare le pope des fidèles pendant l'élévation et leurs murs sont décorés d'icônes. Les plus anciennes présentent des points communs avec les ex-voto populaires de l'Italie du sud; le choeur est souvent décoré d'un tableau peint sur tôle représentant la Reine des cieux (Platytera ton ouranon);


























- les catholiques sont plus simples, l'autel n'est pas séparé de la nef, parfois on note un retable rustique d'inspiration baroque.


Quelquefois on a le bonheur de découvrir des fresques. La plupart sont d'inspiration byzantine, même dans les chapelles catholiques : on peut supposer que le rite latin s'est lentement imposé aux paysans orthodoxes au cours des 5 siècles de la domination vénitienne sur l'île. Sont fréquemment représentés saint Georges terrassant le dragon, Constantin et Hélène entourant la vraie croix retrouvée, les Taxiarques.




Il y a moins de chapelles dans la région de Pyrgos, l'Exomeria, région exclusivement orthodoxe mais plus pauvre que le reste de Tinos.



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