dimanche 21 janvier 2018

Sources de Tinos

En me baladant entre Kambos et Chatzirados, j'ai découvert en septembre 2017 une jolie source soigneusement captée !


                                               
C'est un abri à flanc de colline, près d'un pigeonnier, construit comme une bergerie, qui contient la tête de source et son aqueduc, sa vasque de marbre, où les hommes se désaltèrent, et deux bassins creusés servant d'abreuvoir aux animaux et de réservoir pour arroser le jardin tout proche.










Du cresson de fontaine et la belle eau limpide !





                                                                                                           

L'eau est le secret de la richesse agricole de Tinos, qui réussissait à nourrir 23000 habitants dans les premières années du XIXème siècle.
La géologie complexe de l'île associe granits, marbres, schistes, argiles. Certaines roches, poreuses ou fracturées laissent entrer l'eau de pluie qui  est ensuite retenue par des couches imperméables. L'eau sourd au flanc des coteaux. Encore faut-il savoir la canaliser, la stocker, l'administrer.

Notre pigeonnier de Papadia est associé à une fontaine alimentée par un aqueduc de 35 m de longueur creusé au pic et à la pointerolle et soigneusement maçonné. Au bout de cet aqueduc, l'eau s'échappe  d'un rocher de marbre. Ce travail parait très ancien, peut-être d'époque byzantine. Le trop plein du bassin était autrefois récupéré en aval dans une citerne, gourni, qui permettait l'arrosage de nombreux jardins.
Dans le village de Tarampados, la fameuse vallée des pigeonniers est connectée à une source abondante qui débouche dans un grand bassin ovale d'où partent les rigoles maçonnées aboutissant aux parcelles familiales. Chacun possédait un droit d'eau qui permettait d'ouvrir la vanne à jours et heures fixés collectivement. En aval encore on trouve la fontaine publique et le lavoir.
A Koumaros, la source et la fontaine se trouvent au bas du village. On remarque encore les modestes rigoles, latérales au sentier, maçonnées de gros galets de quartzite, qui permettaient d'acheminer le trop plein vers les jardins. A Volax on trouve le même type de rigole, mais plus large. Un ponceau de grosses dalles la recouvre lors de son intersection avec le chemin. A Falatados l'association du village amis en valeur l'aqueduc qui distribuait l'eau aux fontaines publiques.
Tous ces travaux, dont il ne reste que des vestiges, témoignent d'une grande intelligence technique et sociale que le visiteur curieux s'efforcera de décoder.

L'eau, c'est la vie dans une île méditerranéenne. C'est sa présence, son abondance ou son absence qui permettent de classer les Cyclades en 3 catégories. Les îles de marins, comme Mykonos, manquent d'eau. C'est donc des métiers de la mer que l'on tire sa subsistance. Les îles paysannes, comme Tinos ou Naxos ont de l'eau en abondance. C'est la terre qui nourrit les hommes. Les îles désertes comme Giaros n'ont pas du tout d'eau.


mercredi 17 janvier 2018

Quelques bonnes adresses dans la ville de Tinos

La ville de Tinos, ou Chora, est toute petite.  Vous connaîtrez rapidement son front de mer, ses ruelles, ses commerces. Avec cet article, je souhaite "mettre le pied à l'étrier" des visiteurs en indiquant les lieux que j'aime et en leur attribuant un petit commentaire, sans oublier de localiser les banques, les ports ou la poste.
Et merci à Google Maps pour le fond de carte et les indications qu'il renferme !


 


Les ports
Il y a 2 ports de voyageurs, le port des ferries qui reçoit les gros bateaux transportant des véhicules, et le port des Seajets (bateaux rapides) qui ne transportent que des voyageurs.

Argent
Toutes les agences bancaires proposent des distributeurs de billets. Vous les repérerez facilement sur le front de mer.

Louer une voiture
Il y a à Tinos de nombreux loueurs; toutefois je conseille Vidalis, entreprise familiale qui associe un garage à la location de voitures; les véhicules sont toujours impeccables.

Les marchés
Les pêcheurs ont organisé un petit marché au poisson tout à côté de leurs caïques. Vous y trouverez d'excellents poissons et parfois des langoustes. Mais c'est assez cher tout de même.
Près du port des ferries et de la station de bus on trouve le marché paysan, ou "laïki", ce qui signifie populaire. Excellents produits de l'île, légumes, câpres, miel, vin maison, etc.

Tavernes et bistrots
Ma taverne préférée, à Chora, est la Malamatenia, du nom de l'église orthodoxe voisine ("Panagia Malamatenia", Vierge au ruban d'or). Patron qui parle un peu français et excellente cuisine, goûter au "kleftiko", agneau cuit en papillote avec du fromage local, aux calamars grillés, pas caoutchouteux du tout !
Pour prendre un café frappé ou un verre je conseille l'Apenanti, qui se situe tout près du centre culturel. Sa terrasse est très agréable le matin et jouit d'une vue magnifique sur le port, mais attention au vent du nord, tout s'envole ! J'aimais bien autrefois le Polymerio. mais en 2019 il est devenu le Cardoon...Ambiance globalisée garantie.

Pour les gourmand(e)s
Allez donc déguster des baklavas à la pâtisserie-café Meskliès, en face du port des seajets, et laissez vous tenter par un délice bien grec : un verre de raki, un d'eau, un café bien fort, des oranges confites et un gros kataïf !

Courses alimentaires
Il y a 3 supermarchés à Chora, deux Sklavenitis, dont un sur le port et un SYNKA. Une excellente boucherie, Farma, de bons boulangers, partout.

Points d'intérêt
Comme je l'écrivais dans un autre article les ruelles qui se trouvent derrière le front de mer sont aussi typiques que celles de Mykonos, l'authenticité en plus. Dans la rue Evangelistria se trouve la très belle boutique d'icônes de Christos, un marchand d'encens et plein de commerces de bondieuseries;
Ne manquez pas d'aller voir le pélican Markos qui s'amuse à arrêter la circulation en étendant ses ailes au milieu de la route.
Une visite à la Panagia Evangelistria s'impose : on vient à Tinos de toute la Grèce pour son icône miraculeuse.

Bobos
Il faut hélas y penser... Il y a à Tinos un centre de santé où l'on est bien soigné, mais pas de bloc; en cas d'urgence absolue, c'est l'hélicoptère pour Athènes (l'hélicodrome est tout près de la ville) ou la vedette rapide des garde-côtes pour l'hôpital de Syros.

Bon séjour dans notre île !



lundi 15 janvier 2018

La Rotonde de Thessalonique

Un jour à Thessalonique n'est pas suffisant pour visiter la ville et découvrir son patrimoine. Il faudra revenir, mais au moins nous aurons vu le musée archéologique qui conserve le précieux cratère de Derveni, la Tour blanche, puissant vestige de l'époque ottomane, devenu musée d'histoire urbaine, quelques églises byzantines, le front de mer et la Rotonde de Galère.

C'est ce dernier monument qui m'a le plus impressionné. Thessalonique a été fondée en 391 av. J.-C. par les rois macédoniens; après la bataille de Pydna et la conquête romaine, elle devient un puissant emporium bien situé au carrefour des routes venant de Pannonie, de Mésie et d'Italie par la via Egnatia. Saint Paul y prêche. Aux temps de la Tétrarchie, l'empereur d'Orient Galerius (250 - 311) choisit cette ville pour y construire son mausolée.
Cet empereur persécuteur des Chrétiens va voir son tombeau monumental transformé en église sous le règne de son successeur, Constantin le Grand, qui par l'Edit de Milan en 313 légalise le christianisme avant de se convertir lui-même à cette religion sur son lit de mort.
La Rotonde, convertie en mosquée lors de la conquête ottomane au 14e siècle, a conservé tout autour de sa coupole une somptueuse décoration de mosaïques présentant des saints et des martyrs au milieu d'une somptueuse et savante architecture héritée de l'art hellénistique.









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