jeudi 1 février 2018

Bons plans pour bien vivre à Tinos

Vous voilà à Tinos ! Vous avez réservé j'espère une belle maison paysanne, vous disposez bon véhicule Vidalis (à Tinos un 4 x 4 n'est pas utile) et le soleil des Cyclades brille. Voici quelques suggestions visant à rendre votre séjour le plus agréable possible. J'ai rédigé récemment un article sur les bonnes adresses de la petite ville de Tinos; voici à présent une série de bons plans concernant l'intérieur de l'île.


bien vivre a Tinos

Déjeuner ou dîner

Les tavernes de Tinos sont généralement excellentes ! J'aime à Panormos le Limanaki, ses produits de la mer tout frais et son vin blanc sec un peu muscat. Très bons aussi le Sta Phys'Aera d'Aetofolia, cochon de lait au miel... Zacharias à Skalados et le Katoï de Smardakito.
J'ai écrit précédemment un article sur les tavernes : voici le lien https://leblog.maisondeloutra.fr/2017/01/tavernes-de-tinos.html

Boire une bière ou un raki

Une bonne ambiance  tiniote règne au Kafenio tis Kyras Lenis à Krokos. Les paysans viennent s'y rafraîchir après le travail et causent politique, comme partout en Grèce. C'est là que j'ai été initié au patois, le Tiniaka par de rudes professeurs ! Très sympa aussi le petit bistrot d'Agapi où l'on est servi par de gentilles vieilles dames.
N'oublions pas Pyrgos et les cafés qui entourent le platane séculaire. Je considère la place de Pyrgos comme l'une des plus belles de Grèce

Produits locaux

Il n'y a pas qu'en ville que l'on trouve des produits locaux ! A Skalados, tout près de la place où l'on peut se garer Concetta vend les légumes de son jardin : rien à voir avec ceux du supermarché. Elle fait aussi des confitures, des fruits confits, des câpres en saumure, du bon vin maison et des tomates sèches.
Sur la route principale, à l'entrée de Komi, Eleni vend d'excellents fruits confits
A l'entrée de Volax Joseph Vidos vend toutes sortes d'herbes cueillies dans la nature. Il parle bien anglais. Mentionnons la fromagerie de San Lorenzo à Kechros qui produit des balakia de vache ou de brebis et du kopanisti, très fort.
Pour les câpres et le miel allez à Potamia chez Jean-Luc, un Français pas bobo du tout installé ici depuis 40 ans. Ses câpres conservées dans l'eau de mer conservent tout leur arôme. Jean-Luc vend aussi du miel et un peu de raki.
Les nonnes du monastère de Kechrovouni vendent aussi leurs confitures.

Vins de l'ile

Si vous avez les moyens achetez du T'oinos blanc et rouge. Ce vin exceptionnel qui est servi dans les restaurants de Ducasse est produit au dessus du village de Falatados. Le chais se trouve entre Falatados et Steni.

A la sortie de Tinos-ville en direction de Porto voici la cave de Vakis (potopolion). On y trouve des vins de toute la Grèce, à découvrir le Nykterinos de Santorin vendu par 5 litres et pas cher du tout.
Tout à côté se trouve la brasserie Nisos qui produit une bonne bière locale.

Gâteaux

La plus grande pâtisserie de Tinos se trouve à Tripotamos, sur la route principale. Son nom est Chalaris (depuis 1926 !). Succulentes amygdalota
A Pyrgos ne manquez pas de déguster un galaktoboureko dans un des cafés qui entourent le vénérable platane oriental.

Plages et baignade

En août les plages auxquelles on peut accéder en voiture sont assez fréquentées : depuis le contrôle des changes instauré en juin 2015 les Grecs sortent moins de leur pays et visitent les Cyclades. Pour être tranquille il ne faut pas hésiter à quitter les sentiers battus. Par exemple la plage d'Apigania, à 20 minutes de marche par un bon sentier, se révélera bien plus agréable que celle surpeuplée d'Agios Romanos. De même à Kolivitra, dépassez les deux premières plages et baignez-vous dans les deux dernières, il n'y a personne ou presque. Tinos regorge de criques tranquilles. Marchez !!!

Sentiers 

Un jour de grand vent partez d'Exombourgo, l'ancienne capitale fortifiée de l'île et descendez jusqu'en ville par le vieux sentier vénitien, très bien conservé. A Exombourgo vous verrez les ruines de la citadelle et celles de la ville archaïque (murs cyclopéens et stylobate de temple), près de Ktikados une vénérable église byzantine, la Kyra Xeni, au dessus de la ville les ruines de son acropole, dont les reste de deux tours du Vème siècle bâties de gros moellons à joints vifs. En ville vous pourrez prendre un taxi pour remonter au point de départ sans transpirer !
Beaucoup de sentiers balisés partent d'Exombourgo. Les sentiers de Tinos font l'objet d'une action publique visant à promouvoir un tourisme durable.

vendredi 26 janvier 2018

Tympans de Tinos au musée byzantin d'Athènes

J'ai rédigé un article en décembre 2013 sur les hyperthyra, ces tympans de marbre sculptés en faible relief qui surmontent les portes et les fenêtres des maisons anciennes de Tinos :
 leblog.maisondeloutra.fr/2013/12/les-hyperthyra.html
Le musée Benaki, mais aussi le musée byzantin de la capitale grecque conservent des hyperthyra. Sylvie a eu l'occasion de visiter cet automne la collection du musée byzantin.





Et surprise, l'une des pièces présentée semble être de la même main qu'un de nos tympans de la maison de Loutra, précisément celui qui décore extérieurement la fenêtre de la cuisine !

En haut à droite, le tympan du musée :


A comparer avec l'image du nôtre, les lichens en prime !



Et pour terminer ce petit post voici le lien des collections du musée byzantin dont l'adresse est 22 Vassilis Sofias, derrière le Parlement grec :

www.ebyzantinemuseum.gr/?i=bxm.el.collections


dimanche 21 janvier 2018

Sources de Tinos

En me baladant entre Kambos et Chatzirados, j'ai découvert en septembre 2017 une jolie source soigneusement captée !


                                               
C'est un abri à flanc de colline, près d'un pigeonnier, construit comme une bergerie, qui contient la tête de source et son aqueduc, sa vasque de marbre, où les hommes se désaltèrent, et deux bassins creusés servant d'abreuvoir aux animaux et de réservoir pour arroser le jardin tout proche.










Du cresson de fontaine et la belle eau limpide !





                                                                                                           

L'eau est le secret de la richesse agricole de Tinos, qui réussissait à nourrir 23000 habitants dans les premières années du XIXème siècle.
La géologie complexe de l'île associe granits, marbres, schistes, argiles. Certaines roches, poreuses ou fracturées laissent entrer l'eau de pluie qui  est ensuite retenue par des couches imperméables. L'eau sourd au flanc des coteaux. Encore faut-il savoir la canaliser, la stocker, l'administrer.

Notre pigeonnier de Papadia est associé à une fontaine alimentée par un aqueduc de 35 m de longueur creusé au pic et à la pointerolle et soigneusement maçonné. Au bout de cet aqueduc, l'eau s'échappe  d'un rocher de marbre. Ce travail parait très ancien, peut-être d'époque byzantine. Le trop plein du bassin était autrefois récupéré en aval dans une citerne, gourni, qui permettait l'arrosage de nombreux jardins.
Dans le village de Tarampados, la fameuse vallée des pigeonniers est connectée à une source abondante qui débouche dans un grand bassin ovale d'où partent les rigoles maçonnées aboutissant aux parcelles familiales. Chacun possédait un droit d'eau qui permettait d'ouvrir la vanne à jours et heures fixés collectivement. En aval encore on trouve la fontaine publique et le lavoir.
A Koumaros, la source et la fontaine se trouvent au bas du village. On remarque encore les modestes rigoles, latérales au sentier, maçonnées de gros galets de quartzite, qui permettaient d'acheminer le trop plein vers les jardins. A Volax on trouve le même type de rigole, mais plus large. Un ponceau de grosses dalles la recouvre lors de son intersection avec le chemin. A Falatados l'association du village amis en valeur l'aqueduc qui distribuait l'eau aux fontaines publiques.
Tous ces travaux, dont il ne reste que des vestiges, témoignent d'une grande intelligence technique et sociale que le visiteur curieux s'efforcera de décoder.

L'eau, c'est la vie dans une île méditerranéenne. C'est sa présence, son abondance ou son absence qui permettent de classer les Cyclades en 3 catégories. Les îles de marins, comme Mykonos, manquent d'eau. C'est donc des métiers de la mer que l'on tire sa subsistance. Les îles paysannes, comme Tinos ou Naxos ont de l'eau en abondance. C'est la terre qui nourrit les hommes. Les îles désertes comme Giaros n'ont pas du tout d'eau.


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