jeudi 7 décembre 2023

En Crète, le musée ethnographique de Réthymnon

Nous nous sommes rendus en Crète pour Pâques 2023 avec notre jeune chat tiniote Paul qui est très sage en voiture !  Notre précédent voyage datant de 1992 beaucoup de choses ont changé, pas toujours en bien hélas... Notre but était la visite de l'intérieur de la grande île à partir de deux points situés l'un à l'ouest et l'autre à l'est, Vrisses proche de la Canée et Limnes, proche d'Agios Nikolaos.

Paul

Toujours passionnés d'art populaire nous avons visité les musées ethnographiques de la Canée et de Réthymnon. C'est ce dernier qui a surtout retenu notre attention pour la beauté des objets et la qualité de la présentation.

Les collections de textiles sont splendides !






Comme souvent dans l'art populaire grec on découvre une joie de vivre qui, ici, prend ses racines dans les peintures et les céramiques de l'époque minoenne.

Les objets de la vie quotidienne et les outils agricoles sont identiques à ceux des Cyclades et de la Grèce continentale.







Et nous avons été séduits par la reconstitution du salon d'un notable. 






 


Un bel ensemble de meubles qui en dit long sur le raffinement des riches Crétois !


dimanche 3 décembre 2023

Roches de Tinos

 La diversité des paysages de Tinos interpelle : en quelques centaines de mètres tout change ! Et c'est surprenant sur une île de petite taille : 30 Km du nord au sud, 10 d'est en ouest. C'est la nature des roches, associée bien sûr à la présence ou à l'absence d'eau et à l'exposition au soleil, qui détermine ces changements.

Donc un peu de géologie s'impose. Je ne suis pas un savant géologue et ces derniers voudront bien me pardonner le caractère sommaire de ce post. C'est la découverte, au fil des sentiers de lieux surprenants, de roches torturées, de minéraux, qui m'a conduit à partager ce texte et ces photos. C'est aussi un article purement scientifique qu M. B..., un de nos locataires, m'a aimablement communiqué. J'espère avoir tout compris !



La plupart des roches de Tinos sont métamorphiques; cela signifie que des matériaux de base comme le calcaire ou l'argile ont été soumis il y a plusieurs millions d'années à des contraintes importantes de température et de pression et se sont métamorphosés pour le calcaire en marbre et pour l'argile en schistes et surtout en micaschistes.

L'origine de ce métamorphisme est à rechercher du côté de Volax et de Falatados. Là on observe un important gisement de granit que l'érosion découpe en boules parfois énormes. On pense à Polyphème le cyclope de l'Odyssée jetant des quartiers de rocher sur Ulysse et ses marins !
Ce granit provient directement du magma. Sa montée a brisé l'écorce terrestre.




On imagine avec peine ce mouvement colossal : les terrains de base ont été retournés, calcinés, broyés. Des filons de quartz, de malachite et d'azurite se sont formés, colorant les marbres. Et du talc, des rognons de fer, et de la bauxite.
Le calcaire, très présent dans la région de Pyrgos, est passé par diverses étapes donnant des marbres à grain fin, à grain grossier, des quartzites enfin.
L'argile est devenue micaschiste dans le centre et le sud de Tinos. C'est la roche la plus fréquente.

Voici quelques photos prises sur la côte est de l'île, au nord du golfe de Kolimbitra. Un lieu magique tout près de la mer mais d'accès difficile !











lundi 26 décembre 2022

Tapis albanais

 En se rendant à Tinos par la route il est possible passer par l'Italie et d'embarquer pour Igoumenitsa ou Patras à Ancône ou à Bari ou bien d'emprunter la route des Balkans : Lyon, Trieste, Zagreb, Belgrade, Skopje, Thessalonique et enfin Athènes et le port de Rafina.  C'est au cours d'un de ces voyages que j'ai découvert les tapis albanais au vieux bazar de Skopje. Et que j'en suis devenu amateur au point d'en recouvrir le sol de notre maison de Skalados et d'en faire aussi profiter nos hôtes de la maison de Loutra 




Le bazar de Skopje, en Macédoine du Nord est le bazar d'époque ottomane le plus vaste et le mieux conservé des Balkans. Tout proche de la citadelle de la ville il renferme de vénérables mosquées à minarets pointus, des caravansérails, des couvents de derviches des restaurants en plein air et bien sûr des échoppes : joaillers, serruriers, marchands de vêtements et de tapis tissés, les kilims. 


Bazar de Skopje


Ces kilims sont l'oeuvre de femmes albanophones : les montagnes qui séparent Skopje du Kosovo sont peuplées de Macédoniens albanophones qui ont su conserver savoitr faire et métiers à tisser manuels.

Les couleurs sont vives et contrastées, les rouges et les noirs dominent, les motifs sont le plus souvent géométriques et évoquent les broderies balkaniques que l'on trouve aussi en Bulgarie, en Serbie du sud, en Grèce.

Kilims à Skopje

Il existe en Albanie même d'autres centres de production et de commercialisation de ces kilims. Nous connaissons Koritsa, tout près de Kastoria en Macédoine grecque et surtout rêvons de nous rendre à Kruja, la ville de Skanderbeg située au nord de Tirana ! Kruja est d'après nos amis albanais la vraie capitale des tapis d'Albanie.


Bazar de Kruja


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