...ou la vengeance est un plat qui se mange froid ! A l'automne de 2013 de retour de Tinos avec mon vieux Scudo je passe pour la première fois la frontière croato-slovène au poste de police d'Obrezje, sur la route européenne E70. Contrôle de papiers, pas de problème et je m'engage sur l'autoroute. Arrêt au portique de péage. Bizarre, pas de ticket à prendre ! Prudent, je m'arrête puis commence à reculer. Et de l'autre côté du portique on me fait des signaux avec une lampe torche (c'est la nuit). J'avance, passe le portique fatal et m'arrête devant un mi-flic, mi-employé de la société d'autoroute qui m'annonce en allemand que je n'ai pas le droit de circuler sans vignette et que je suis passible d'une amende de 300 EUR, réduite à 150 si je paie sur le champ ! Je lui fais remarquer que rien au poste frontière ne signale l'obligation de la vignette et que c'est lui, le gabelou, qui m'a engagé à pénétrer sur l'autoroute. Rien à faire, il menace d'immobiliser mon véhicule et je paie 150 EUR. Pendant ce temps son acolyte arrête un couple de Grecs, aussi innocent que moi et leur sert la même soupe. C'est bien de parler grec : j'ai pu expliquer aux nouvelles victimes de l'arnaque slovène ce qui leur arrivait et j'ai déversé sur les deux faux-culs toutes les injures dont j'ai connaissance dans la langue d'Homère. Ca soulage un peu ! Et je suis reparti vers Trieste, léger d'argent et crachant de l'encre.
Cet année 2015, nous empruntons le même chemin en famille. Mais à Obrezje, Sylvie achète une vignette pendant que la police contrôle les papiers de la voiture. Mais nous ne collons pas la vignette sur le pare-brise et l'on s'engage sur l'autoroute, direction Ljubljana. A la deuxième chicane, coup de sifflet, un flic qui demande les papiers du véhicule, puis prononce la phrase fatidique "Kontrola vinjeta". Naturellement, je fais celui qui ne comprend rien et ne parle ni allemand ni anglais, seulement français mais je sors de ma poche au bout de quelques minutes la vignette en règle ! Et j'ai sauvé ainsi le plumage de quelques dizaines d'automobilistes-pigeons que le gabelou s'apprêtait à arnaquer. Il me rend la vignette en disant "stick it on the glass", ce que je fais de bonne grâce.
Amis lecteurs rappelez-vous de cette histoire si vous devez passer par là. Surtout achetez cette damnée vignette et ne contribuez pas en payant une amende disproportionnée à l'entretien d'un Etat voyou, la Slovénie.
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