Depuis le lundi 23 mars la Grèce est strictement confinée à cause du coronavirus bien sûr, mais ici l'épidémie pourrait faire des dégâts humains bien plus considérables qu'en Europe du Nord. Les causes ? D'abord la destruction du système de santé public imposée par les créanciers - la Grèce ne dispose que de la moitié de la moyenne européenne de lits de soins intensifs - ensuite la présence sur le sol grec de 60 000 - 70 000 réfugiés bloqués dans le pays à la suite de la crise de 2015 et parqués dans de sinistres camps fermés et surpeuplés, pudiquement baptisés
hotspots dans lesquels la maladie pourrait se développer dans des conditions effroyables.
Les deux faits sont au passif de l'Union européenne, de son égoïsme dicté par les pays du groupe de Visegrad, de son ordo-libéralisme dicté par l'Allemagne et ses épigones. Egalement au passif de la Turquie d'Erdogan qui utilise le malheur des hommes pour pousser ses pions sur l'échiquier du Moyen-Orient.
Tinos est confinée : comme en France seuls les commerces de première nécessité sont ouverts, et je donne ici des images issues du blog de la mairie,
TinosToday, montrant la ville de Chora vidée, inactive. Ici aussi le risque est grand : les 8000 habitants de l'île n'ont pour tout recours que le centre de santé local qui ne dispose pas de lits de réanimation et l'hôpital de Syros en triste état, avec transport par la vedette des gardes-côtes. Espérons que la maladie ne touchera pas nos Cyclades fragiles, démunies ! Il n'y a pas de cas déclaré à ce jour, le trafic maritime est très réduit et seuls les habitants permanents de Tinos coincés sur le continent peuvent embarquer à Rafina.
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Le port de pêche vide de bateaux |
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Le quai face à la rue Evangelistria |
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La route d'Agios Phokas |
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