Bonsoir,
L'heure est grave.La Grèce est devenue un concentré de ce que l'Europe fait de pire, tant vis-à-vis des plus pauvres qu'à l'égard des réfugiés. Depuis deux mois, la baisse de 50% de la retraite complémentaire pour les plus démunis (EKAS) répand la faim et le désespoir parmi les personnes âgées et poussent certaines au suicide. Plusieurs cas ont défrayé la chronique, de même que ceux de malades qui ont mis fin à leurs jours faute de soins médicaux (évolution catastrophique du système de santé publique). La mortalité infantile a plus que doublé. Les expulsions de nombreuses familles de leur logement se multiplient, maintenant qu'elles sont facilitées par la modification de la Loi, sous la dictée de la troïka. De plus en plus de personnes ne parviennent désormais à survivre que grâce à l'énergie considérable du mouvement social qui résiste tant bien que mal, en poursuivant la création d'innombrables initiatives solidaires autogérées : dispensaires médicaux gratuits, centres sociaux autogérés, squats solidaires, cuisines sociales gratuites, actions de solidarité contre les expulsions, résistances diverses...En Grèce, l'austérité imposée a atteint un tel niveau qu'elle ne provoque plus seulement la misère, mais aussi la mort.
Face à cette véritable guerre, nous avons décidé de poursuivre et d'intensifier nos actions pour soutenir nos camarades grecs, les populations en danger ainsi que les réfugiés. De par l'ampleur des dégâts, la Grèce incarne aujourd'hui la ligne de front contre le durcissement du capitalisme en Europe. Pas question de laisser faire. Pas question de baisser les bras, ni ici, ni là-bas.Un vaste mouvement de solidarité est en train de s'étendre en France pour apporter une aide directe en Grèce, de mouvement social à mouvement social, sans intermédiaire. Une grande collecte vient d'être lancée dans plus de 30 départements, soutenue par de nombreux collectifs et plus de 300 personnes en relais, pour une action qui se veut solidaire, c'est-à-dire politique, et non humanitaire.Le 25 mars, un convoi solidaire de 21 fourgons va partir avec 50 conducteurs, dont certains resteront plusieurs semaines en Grèce pour aider : infirmiers, secouristes, plombiers, électriciens, mécanos, menuisiers, jardiniers, cuisiniers, éducateurs, pédiatre, clowns, artistes, musiciens… Ils sont chaleureusement attendus à Exarcheia (Athènes), Thessalonique et sur plusieurs îles.Hauts les cœurs !
Mais une question demeure : va-t-on arriver à remplir ces 21 fourgons ? Le compte à rebours commence. C'est maintenant que nous avons besoin de vous, de votre entourage, de vos réseaux. Nous n'avons que quelques jours devant nous.Voici la liste des principaux besoins (rédigée avec nos camarades sur place) et l'annuaire complet des contacts en France pour participer à la grande collecte (département par département).A vous de participer, si vous le désirez et comme vous le désirez. A nous de montrer ce dont nous sommes capables ensemble, par-delà les frontières, entre celles et ceux qui résistent et s'entraident.
Le collectif artistique et solidaire Anepos
Les 50 conducteurs des 21 fourgons du convoi solidaire
Les 300 organisateurs de la collecte
- - - - - -Contact coordination convoi : convois2017anepos@riseup.netou 06 24 06 67 98 (Yannis)
Contact coordination collecte : anepos@no-log.org ou 06 18 26 84 95 (Maud)
Liste des principaux besoins et annuaire complet des points collecte :
http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4
- - - - - -Dernière minute :UN 22ÈME FOURGON AU DÉPART DE LA SUISSE !Un fourgon supplémentaire s'apprête à partir de Vevey, près de Lausanne, pour nous rejoindre via Turin. Si vous voulez le soutenir : contactez Eveline et Eric au (0041) 21 964 36 24.Simultanément, dans l'un des fourgons au départ du sud de la France, nous aurons la joie d'avoir également à nos côtés un compagnon de lutte venu d'Andalousie.- - - - - -
Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont soutenu, d'une manière ou d'une autre, le convoi précédent.
VOICI LE COMPTE-RENDU, EN TROIS ÉTAPES ET EN PHOTOS, DU CONVOI SOLIDAIRE DE JANVIER 2017 !1) Préparation et départ :http://blogyy.net/2017/01/23/fourgons-solidaires-vers-la-gre ce-on-est-partis/
2) Réflexion à bord du ferry :
http://blogyy.net/2017/01/25/vivre-les-bras-ouverts/
3) Arrivée et semaine de distribution et d'entraide :
http://blogyy.net/2017/02/03/mission-accomplie/ Et, pour continuer à remonter le temps, un petit résumé des premières actions de solidarité vers la Grèce de 2009 à 2016 :- - - - - - -ANNUAIRE COMPLET DES POINTS COLLECTE
DÉPARTEMENT PAR DÉPARTEMENT01 JAYAT - Tél. 04 74 30 86 44 (Catherine)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars06 ANTIBES - Tél. 06 83 17 00 85 (Natalia)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars09 STE-CROIX-VOLVESTRE - Tél. 05 61 98 11 91 le soir (Annelyse)Point collecte permanent jusqu'au 15 mars11 CASTELNAUDARY - Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars11 CAUNES-MINERVOIS - Tél. 06 32 55 98 20 (Petit Jean)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars11 NARBONNE - Tél. 06 88 80 39 03 (Daniel)Point collecte permanent avant le 4 mars et après le 15 mars11 ST-JEAN DE PARACOL - salle communale Tél. 04 68 74 09 76 ou 06 95 22 88 28 (Frédéric)Point collecte festif le vendredi 3 mars, avec19h Auberge espagnole (repas partagé)20h Projection du film Ne vivons plus comme des esclaves11 ST-JEAN DE PARACOL - Tél. 04 68 74 09 76 ou 06 95 22 88 28 (Frédéric)Point collecte permanent jusqu'au 11 mars12 REQUISTA - cinéma Tél. 06 37 18 67 58 (Dominique et Yves)Point collecte le jeudi 2 mars, avant et après la projection de Ne vivons plus comme des esclaves à 20h30 (avec le soutien d'ATTAC Aveyron)12 REQUISTA - sous la halle Tél. 06 37 18 67 58 (Dominique et Yves)Point collecte le lundi 6 mars de 10h à 12h13 AUBAGNE - Tél. 06 08 53 92 05 (Alain)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (avec le soutien du collectif Oli Mazi Aubagne)13 MARSEILLE - Tél. 06 18 25 76 24 (Anne)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (avec le soutien du collectif Marseille avec les Grecs)13 MARTIGUES - Ferrières Tél. 06 86 20 35 62 (Nicole)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars13 ST-SAVOURNIN - Tél. 06 17 05 13 20 (Hélène)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars16 ANGOULÊME - Tél. 06 71 59 76 35 (Nathalie)Point collecte permanent jusqu'au samedi 4 mars inclusRamassage le dimanche 5 mars vers 15h par Maud et Yannis, au local de Solidaires (résidence Darras, porte B, 75 bis av. De Lattre de Tassigny)19 BRIVE - Objat Tél. 06 65 72 72 71 (Florence)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars19 BRIVE - Parking Marcellin Roche Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)Premier ramassage le dimanche 5 mars vers 18h30 par Maud et Yannis (le second ramassage sera effectué par Patrice de Maymac le 17 ou le 18)19 MEYMAC - Tél. 06 37 39 55 59 (Patrice)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars24 PÉRIGUEUX - Tél 07 81 05 47 32 (Cath)Point collecte permanent jusqu'au vendredi 3 mars à 13h (avec le soutien du groupe libertaire et de l'Action des Précaires et Chômeurs de Dordogne)26 CHABEUIL - Court-circuit Tél. 06 03 95 82 38 (Jacky) ou Tél. 06 61 17 74 79 (Cath)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars26 CREST - L'étincelle Tél. 06 61 17 74 79 (Cath) ou Tél. 06 03 95 82 38 (Jacky)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars26 SAILLANS - L'oignon Tél. 06 03 95 82 38 (Jacky) ou Tél. 06 61 17 74 79 (Cath)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars31 MONTBRUN-BOCAGE - Tél. 05 61 98 11 91 le soir (Annelyse)Point collecte permanent jusqu'au 15 mars31 PLAISANCE-DU-TOUCH - Librairie Lire aux éclats Tél. 05 61 07 30 46 (Christine)Point collecte permanent jusqu'au 16 mars31 RAMONVILLE - Association Le Camion, Maison de l'économie sociale et solidaire (73, chemin Mange Pommes) Tél. 06 64 29 29 61 (Maxime) ou 06 07 84 87 13 (Fiona)Point collecte le lundi 13 mars de 18h à 20h associationlecamion.org31 REVEL - Maison des associations Tél. 05 63 75 76 23 (Patricia)Point collecte le samedi 11 mars et séance Biodanza à prix libre au profit du convoi solidaire (accueil 17h15 et séance 17h30)31 REVEL - Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars31 TOULOUSE - 6, rue Massenet (métro St-Michel) Tél. 06 64 29 29 61 (Maxime)Point collecte les lundis 6, 13 et 20 mars de 14h à 17hUne soirée projection-soupe avec le film Ne vivons plus comme des esclaves, une expo-friperie à prix libre, ainsi qu'un concert seront également programmés sur Toulouse (à découvrir bientôt sur le site : associationlecamion.org et sur Demosphère Toulouse)33 BORDEAUX - L'oasis à Eysines Tél. 06 40 31 88 48Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (oasiseysines.blogspot.com)33 BORDEAUX - L'Alhambra, 24 rue Francis Garnier à Pessac Tél. 07 68 09 51 08Point collecte permanent jusqu'au 17 mars33 BORDEAUX - Tél. 07 50 96 99 53 (Damien)Point collecte permanent et ramassages dans Bordeaux et alentours jusqu'au 17 mars34 BÉDARIEUX - salle Achille Bex (place Albert Thomas) Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)Point collecte festif le vendredi 10 mars18h30 projection-débat de Je lutte donc je suis en présence du réalisateur et coordinateur du convoi solidaire Yannis Youlountas (organisé par ATTAC Hauts-Cantons)34 BÉZIERS - Tél. 06 88 80 39 03 (Daniel)Point collecte permanent avant le 4 mars et après le 15 mars34 MONTPELLIER - Maison des étudiants de l'université des sciences Tél. 06 32 55 98 20 (Petit Jean)Point collecte festif le jeudi 16 marsProjection du film Ne vivons plus comme des esclaves ou Je lutte donc je suis avec l'association L'ouvre Tête (bientôt précisé)34 MONTPELLIER - Villeneuve-Lès-Maguelone Tél. 06 86 75 41 44 (Laurence)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars sur rendez-vous34 MONTPELLIER - Villeneuve-Lès-Maguelone - 53, bd des Chasselas Tél. 06 86 75 41 44 (Laurence)Point collecte festif le samedi 11 mars de 18h au bout de la nuit, chez Bruno et Laurence34 ST-PONS - Tél. 06 32 55 98 20 (Petit Jean)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars34 VENDARGUES - Tél. 06 08 71 85 32 (René)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars sur rendez-vous37 TOURS - Tél. 06 14 37 98 45 (Gisèle)Point collecte permanent jusqu'au samedi 4 mars inclus37 TOURS - Tél. 06 18 26 84 95 (Maud) ou Tél. 06 14 37 98 45 (Gisèle)Ramassage le dimanche 5 mars vers 10h par Maud et Yannis38 GRENOBLE - Tél. 06 84 16 93 19 (Christine)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (avec le collectif citoyen de Grenoble contre l'austérité en Grèce et en Europe)41 BLOIS - Tél. 06 73 02 33 46 (Sidi, Ptit David, Marion et Jean-Louis)Point collecte permanent jusqu'au samedi 4 mars inclus41 BLOIS - Association Galeano, Maison des associations (17, rue Rolland Garros) Tél. 06 18 26 84 95 (Maud) ou Tél. 06 73 02 33 46 (Sidi)Ramassage le dimanche 5 mars vers 9h par Maud et Yannis46 CAHORS - La libraithèque Le droit à la paresse, 68 rue Louise Michel (ex Saint James) Tél. 06 20 38 24 79 (Yves) ou Tél. 06 79 89 13 18 (Michel) ou Tél. 05 65 22 11 72 (Alain) ou Tél. 05 65 22 01 51 (librairie)Point collecte mercredi 1er mars de 15h à 18h30, vendredi 3 mars de 15h à 18h30 et samedi 4 mars de 10h à midi (avec le soutien de ETM46, Solidaires et Université populaire de Cahors)46 CAHORS - Le lieu commun, 68 rue Louise Michel (ex Saint James) Tél. 06 18 26 84 95 (Maud) ou Tél. 05 65 22 11 72 (Alain)Premier ramassage le dimanche 5 mars vers 19h30 par Maud et Yannis (le second ramassage sera effectué par Maxime et Fiona de Toulouse le 16 ou le 17)49 ANGERS - au Ralliement (yourte de Nuit Debout Angers) Tél. 02 41 79 36 03 (Marc)Point collecte les samedis 4 mars et 11 mars de 15h à 18h49 ANGERS - Bar le challenge Tél. 02 41 79 36 03 (Marc)Point collecte le mercredi 15 mars de 20h à 23hSoirée d'information sur la réalité vécu par le peuple grec animé par Pascal Franchet (président du CADTM France), projection de petits témoignages vidéos filmés sur place, intermèdes musicaux, chansons de luttes, échange par skype avec Yannis Youlountas, coordinateur du convoi solidaire du 25 mars (avec le soutien du Cercle 49, Nuit Debout Angers, BCM, ATTAC 49, NPA 49… liste en cours)63 CLERMONT-FERRAND - Tél. 06 63 94 76 88 (Eloise) ou Tél. 06 12 77 66 76 (Roman) ou Tél. 06 72 56 59 90 (Murielle et Jacky)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars63 CLERMONT-FERRAND - La maison du peuple (place de la Liberté) Tél. 06 63 94 76 88 (Eloise) ou Tél. 06 12 77 66 76 (Roman) ou Tél. 06 72 56 59 90 (Murielle et Jacky)Point collecte le 17 mars, avant et après la projection du film Ne vivons plus comme des esclaves à 20h (avec le soutien d'ATTAC, Alternative libertaire, CGA et La Cimade… liste en cours, lieu et horaires bientôt précisés). Rendez-vous à partir de 18h30, pour se restaurer et parler du voyage avant le film.69 LYON - Gerland Tél. 06 82 19 09 94 (Louise)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars71 CLUNY - Tél. 06 30 05 96 80 (Jipe et Annie)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (avec le soutien du groupe libertaire La vache noire et du groupe libertaire 71)71 MACON - Salle des pavillons n°1 (5 impasse de l'Héritan) Tél. 04 27 49 00 80 (Nana)Point collecte festif le dimanche 19 mars toute la journée (de 9h à 20h), avec animations et buvette, puis, à 17h, projection du film Je lutte donc je suis, suivie d'un débat par Skype avec le réalisateur et coordinateur du convoi solidaire Yannis Youlountas (avec le soutien du groupe libertaire 71 et du groupe libertaire La vache noire)71 MACON - Tél. 04 27 49 00 80 (Nana)Point collecte permanent jusqu'au 18 mars (avec le soutien du groupe libertaire 71 et du groupe libertaire La vache noire)72 LE MANS - Tél. 06 61 20 86 91 (Katie)Point collecte permanent jusqu'au 16 mars (acheminement dans le Sud le 17 ou le 18)73 ALBERTVILLE - Salle du champ de mars Tél. 06 09 04 17 53 (Nico)Point collecte festif le samedi 11 marsSoirée avec repas partagé, puis projection du film Ne vivons plus comme des esclaves (avec le soutien du SEL)73 ST-MARTIN - La fabrique des bauges, Lescheraines Tél. 06 89 13 40 51Point de collecte festif le samedi 18 mars15h projection du film Ne vivons plus comme des esclaves, puis concert de Bob's not dead73 ST-MARTIN La fabrique des bauges, Lescheraines Tél. 06 89 13 40 51Point de collecte permanent durant l'ouverture de la structure (site lafabriquedesbauges.com)74 EVIAN - village de neuvecelle Tél. 09 82 28 68 73 (Myriam)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars74 LATHUILE - secteur Faverges Tél. 06 09 04 17 53 (Nico)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars81 ALBI - rue de la Plaine St-Martin Tél. 06 08 51 68 91 (Carole)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars (chaque semaine du lundi au jeudi)81 ANDOUQUE - Lieu-dit le fournies Tél 06 11 58 88 01 ou 05 63 47 21 81 (Anna)Point collecte le samedi 4 mars de 16h à 18h81 AUSSILLON - Médiathèque Claude Nougaro Tél. 06 24 06 67 98 (Maud et Yannis)Point collecte le mardi 7 mars, de midi à 17h81 CASTELNAU-DE-MONTMIRAL - Tél. 07 68 97 03 40 (Sandrine)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars81 CASTRES - Tél. 06 63 32 04 25 (Dylan)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars81 GAILLAC - Au comptoir du Chinabulle Tél. 09 83 56 59 70 (Morgane)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars81 GAILLAC - Bar culturel et coopératif Cartes sur table Tél. 05 67 67 25 87 (Mélanie)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars81 GRAULHET - Parking médiathèque Tél. 06 05 24 18 79 (Dany)Point collecte le lundi 13 mars de 13h à 15h et de 18h à 19h3081 LACABARÈDE - La Grange Co à Sales Tél. 06 32 55 98 20 (Petit Jean)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars81 LAGRAVE - 13, allée des cerisiers Tél. 05 63 81 55 62 (Annick et Eric)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars81 LAVAUR - Radio R d'Autan (10, rue de la mairie) Tél. 05 63 75 76 23 (Patricia)Point de collecte permanent jusqu'au 17 mars, du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h81 RÉALMONT - Place de la mairie Tél. 06 05 24 18 79 (Dany)Point collecte le vendredi 17 mars de 16h à 19h3081 SORÈZE - Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)Point collecte permanent jusqu'au 17 mars81 VALDÉRIÈS - Centre social du Ségala Tarnais Tél 06 11 58 88 01 ou 05 63 47 21 81 (Anna)Point de collecte permanent jusqu'au 17 mars (lundi 9h-12h, mardi 9h-12h, mercredi 9h-12h et 14h-18h, jeudi 9h-12h, vendredi 9h-12h et 14h-19h)81 VALDÉRIÈS - Pôle médical Tél 06 11 58 88 01 ou 05 63 47 21 81 (Anna)Point de collecte permanent jusqu'au 17 mars82 SEPTFONDS - La Cheminée (1, bld des Mourgues) Tél. 06 21 83 67 26 (Eli)Point collecte le dimanche 5 mars de 15h à 18het rencontre avec Marc et Yves qui ont participé au convoi solidaire précédent en janvier83 BANDOL - Tél. 06 07 61 46 55 (Pierre) ou Tél. 06 07 96 36 42 (Christine)Point de collecte permanent jusqu'au 17 mars84 AVIGNON - Tél. 06 10 51 21 88 (Leila et Lauriel)Point collecte permanent du 25 au 3 mars puis du 18 au 23 mars84 SARRIANS - Hangar Théâtre de l'association Correspondance (682, bvd des Mians) Tél. 06 10 51 21 88 (Leila)Point collecte le dimanche 19 mars à partir de 19hAvec projection du film Je lutte donc je suis et repas solidaire86 COUHÉ - Tél. 06 15 24 50 01 (Francis) ou Tél. 06 61 47 86 45 (Guillaume)Point collecte permanent jusqu'au samedi 4 mars inclusRamassage le dimanche 5 mars vers midi par Maud et Yannis87 LIMOGES - Tél. 05 55 30 85 25 ou 06 88 34 70 40 (Danielle)Point collecte permanent jusqu'au vendredi 3 mars inclus87 LIMOGES - Tél. 06 18 26 84 95 (Maud) ou Tél. 06 88 34 70 40 (Danielle)Ramassage par Maud et Yannis le vendredi 3 mars vers 21h89 AVALON - Tél. 06 10 51 21 88 (Leila)Point collecte permanent du 6 au 17 mars93 MONTREUIL - Festival UN SOUFFLE GREC, Nouveau théâtre de Montreuil Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)Point collecte festif le samedi 4 mars de 15h à 19h30 sur le stand du collectif ANEPOS, avec aussi :15h Forum des alternatives sur la place Jean-Jaurès, avec la coopérative VIO.ME (Thessalonique), le collectif artistique et solidaire ANEPOS (Tarn-Exarcheia), SOS Halkidiki (Chalcidique), ZAD Notre-Dame-des- Landes, CADTM, ATTAC France, Association Grèce-France Résistance, collectif Solidarité France-Grèce pour la Santé, Association pour l'Autogestion, association Murs à pêches, Confédération paysanne, l'AMAP Montreuil, Le Sens de l'Humus et la participation de Angélique Ionatos17h débat Salle Jean-Pierre Vernant organisé par ATTAC France : « Alternatives et solidarités en Grèce aujourd'hui » avec Dimitris Alexakis, Yannis Youlountas, Panos Angelopoulos et Grégoire Letouvet19h Soirée rébétiko94 ORLY - Tél. 06 80 74 05 58 (Françoise) ou 06 73 71 90 75 (Dominique)Point collecte permanent jusqu'au 3 mars (avec le soutien de la LDH, RESF et Femmes Solidaires)94 ORLY - Place du fer à cheval (côté parking Leclerc) Tél. 06 18 26 84 95 (Maud)Ramassage par Maud et Yannis le samedi 4 mars de 11h30 à 12h30, accompagné d'un petit repas partagé (avec le soutien de la LDH, RESF et Femmes Solidaires)
Rappel des besoins principaux :http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4 Si vous voulez en savoir plus sur les destinataires :A quoi bon essayer de changer les choses ? Une petite réponse personnelle :
samedi 4 mars 2017
Solidarité Grèce
vendredi 3 mars 2017
Pour en finir avec les serpents de Tinos
La plupart des guides touristiques indiquent que Tinos est envahie par les serpents ! Et les vacanciers s'en inquiètent à juste titre.
Habitant une moitié de l'année dans l'île, je souhaite rétablir la vérité et indiquer la cause possible de cette affirmation très exagérée.
Oui, il y a des serpents à Tinos, mais le plus souvent il s'agit de couleuvres longues comme des tuyaux d'arrosage mais absolument inoffensives. Il n'y a pas plus de vipères que dans les autres régions méditerranéennes. Globalement pas plus de serpents qu'ailleurs !
Et pour cause, Poséidon, dont l'équivalent latin est Neptune, le dieu de la mer que l'on adorait dans l'Antiquité au sanctuaire de Kionia les a chassés ! Voici les témoignages de Pitton de Tournefort, qui séjourna à Tinos en 1701 puis de Choiseul-Gouffier, de passage en 1781 :
On a dit plus haut qu’on l’avait nommée l’île aux serpents, mais Hésychius de Milet nous apprend que Neptune s’était servi de cigognes pour les exterminer ; il faut que cela soit vrai, ou que la race de ces reptiles en soit éteinte puisqu’on n’y en voit plus.
Suivant Etienne le géographe, l’île de Ténos retint le nom de celui qui s’y installa le premier. Bochart au contraire veut qu’il dérive du mot phénicien Tannoth, serpent ou dragon. En effet tous les historiens s’accordent à dire que cette île était remplie de serpents ; elle prit même le nom d’Ophiussa et donna dans la Grèce à la vipère celui de Taenia. Ils étaient si abondants et si dangereux que les habitants auraient été obligés de l’abandonner si Neptune n’était venu à leur secours et ne les en eût délivrés. Ils lui élevèrent un temple magnifique, dans un bois, près de la ville de Ténos. Ce dieu y était honoré comme un grand médecin et l’on y célébrait des fêtes en son honneur.
Hésichios de Milet est un historien byzantin du 6e siècle et Etienne le Géographe ou Etienne de Byzance un auteur du 5e.
Gageons donc que les modernes cicérones des Guides Bleus et verts n'ont lu que le début des textes anciens et se sont contentés de se copier mutuellement en jetant l'opprobre sur Tinos et ses serpents virtuels !
dimanche 12 février 2017
Encore un moulin à eau
L'axe de la roue a été retiré mais on voit très bien la meule dormante, la meule tournante en pierre volcanique et le blutoir : c'était un moulin à farine. Le propriétaire entrepose ici pommes de terre et oignons !
Mais surtout la roue est en place ! Une roue à axe vertical et à palettes de bois dur. A l'arrière-plan à gauche le trou de la conduite forcée. Vraisemblablement il manque le tuyau métallique qui conduisait l'eau motrice vers les palettes.
jeudi 9 février 2017
Chora la petite capitale de Tinos
Chora mérite autre chose que la réputation que lui font la plupart des guides touristiques des Cyclades qui insistent sur le pèlerinage de la Panagia et les boutiques de "bondieuseries" pas toujours de bon goût qui bordent la rue Evangélistria. C'est sévère ! Derrière les grands hôtels de béton construits pour les pèlerins qui enlaidissent le port, on trouve des ruelles charmantes où habitent et travaillent les Tiniotes. Ces ruelles ressemblent à celles de Myconos, l'authenticité en plus.
Un peu d'histoire
La ville actuelle s'est formée à partir de l'époque vénitienne autour des églises catholique de San Niccolo - c'est l'ancien nom de la ville - et orthodoxes de la Panagia Malamatenia et des Trois Hiérarques, et bien sûr autour de la plage où les caïques débarquaient des galères et des vaisseaux voyageurs et marchandises. A cette époque San Niccolo n'était que la modeste échelle de la capitale vénitienne d'Exombourgo et de sa forteresse où Tournefort comptait en 1701 500 maisons.
La reddition puis le démantèlement de la forteresse en 1715 font tomber Tinos dans l'escarcelle des sultans, désormais maîtres de la totalité des Cyclades. L'événement inaugure plusieurs décennies de paix et de sécurité en mer Egée. Progressivement les habitants d'Exombourgo descendent vers la mer. La disparition de la tutelle vénitienne abolit la pratique de l'exclusif (toute marchandise devait passer par Venise). Le commerce peut se développer librement en direction des centres économiques de l'empire ottoman : Constantinople et Smyrne, l'industrie de la soie prend son essor, les navires de Marseille relâchent à Tinos qui verra s'installer les consuls des puissances maritimes d'Europe occidentale.
La révolution de 1821 - 1830, par laquelle la Grèce accède à l'indépendance, est marquée à Tinos par deux événements importants :
- l'installation à Chora de réfugiés grecs riches et entreprenants d'Asie mineure et des îles de Chios et de Psara;
- la découverte en 1823 d'une icône miraculeuse de la Vierge, attribuée à saint Luc en personne, entraîne la construction de la Panagia Evangelistria et l'institution du pèlerinage panhellénique de Tinos. La fondation du jeune Etat grec et l'invention de cette icône qui avait autrefois résisté à l'incendie allumé par les envahisseurs Arabes sont intimement liés. L'icône de Tinos prend une valeur patriotique.
Au 19e siècle Chora confirme son rôle commercial et l'île développe les industries du marbre et du talc parallèlement à la sériciculture. Un véritable port doté de quais de pierre est substitué au môle vénitien en 1902. De belles maisons patriciennes, comme celle qui abrite la fondation culturelle, sont construites sur le front de mer et dans le nouveau quartier de Pallada. Plus tard, au 20e siècle, la ville se développera vers le sud dans la plaine que limite la plage d'Agios Phokas.
A voir à Chora
Naturellement une visite à la Panagia Evangélistria s'impose ! Dans l'église richement décorée je suis sensible aux ex-voto suspendus à la voûte : lampes ciselées, bateaux d'argent qui témoignent des miracles accomplis. Voir bien sûr l'icône elle-même, objet d'une intense piété populaire. On vient de toute la Grèce à Tinos pour elle.
Le musée archéologique renferme une immense jarre d'époque archaïque trouvée à Exombourgo qui représente la naissance d'Athéna, extraite toute armée du crâne de son père Zeus.
Et puis se balader dans les ruelles. Dans la rue Evangélistria il faut lever la tête pour goûter la beauté des maisons néoclassiques ; certaines portent encore le lion de saint Marc, emblème de Venise, ou des blasons latins prélevés dans les ruines d'Exombourgo. La vieille fontaine "turkish baroque" surmontée du buste du roi des Grecs Georges Premier est superbe. En montant, parmi les marchands d'objets de piété on distingue quelques bonnes boutiques d'icônes. Il règne là une ambiance de bazar balkanique et c'est charmant. L'église de san Niccolo est ornée de bas-reliefs sympathiques représentant le bon évêque de Myra, et aux 4 angles de son clocher elle porte des fleurs de lys, sans doute pour honorer les rois de France de la protection qu'ils accordèrent aux Latins d'orient depuis le seizième siècle. Tout à côté, c'est la vielle église orthodoxe de Malamaténia (la Vierge au ruban d'or).
De l'autre côté de l'avenue Megalochari on peut voir quelques maisons ottomanes à pans de bois et il ne faut pas rater le pélican Markos qui déploie ses ailes dans la boutique du poissonnier sur une petite place bordée de tavernes. Parfois il arrête toute circulation automobile et terrifie les enfants avec son grand bec et ses ailes immenses.
Laissons de côté le port des ferries. Après le café Koursaros commence le port de plaisance puis le port de pêche et sa petite criée (se lever tôt pour en profiter : il y a parfois des langoustes !). Le café Polymerion (mon préféré) occupe le rez-de-chaussée d'un immeuble néoclassique transformé en centre culturel.
On peut continuer jusqu'au chantier de réparation navale et monter sur la colline qui porte le monument commémoratif du torpillage du croiseur Elli par un sous-marin italien, le 15 août 1940.
lundi 6 février 2017
Maisons paysannes de l'Exomeria
Au sud-est du bassin de Pyrgos la montagne dégringole dans la mer, créant ainsi des pentes raides très exposées au redoutable vent du nord, le Vorias. Fortes pentes et exposition au vent se conjuguent pour rendre cette zone défavorable à l'occupation humaine. Aussi a-t-elle été abandonnée par les habitants dans les décennies qui encadrent le second conflit mondial.
Il n'y avait pas de villages dans cette zone austère mais une multitude de hameaux composés de maisons occupées en permanence ou lors des gros travaux des champs par les paysans et les bergers : Karaboussa, Agios Antonios, Agia Paraskevi, Koris Pyrgos, le seul qui revive maintenant, du moins en été, etc., toujours localisés près d'un point d'eau. Car l'eau qui descend de Pateles abonde.
Le hameau de Karaboussa |
Les maisons, ou mieux les katikiès, ces maisons de plain-pied servant d'abri temporaire sont le plus souvent construites comme les bergeries : les murs "grossissent" au sommet et c'est là que l'on pose horizontalement les grandes lauzes qui forment le toit.
A l'intérieur on va systématiquement trouver un foyer toujours remarquablement bien construit et tout à côté des niches pratiquées dans la maçonnerie. Ces niches servaient de placards pour les provisions et le matériel de cuisine. A l'extérieur la cheminée est un simple trou parfois couvert d'une jarre percée pour améliorer le tirage.
Et un lit de pierre pour tout meuble !
Le pressoir par foulage se compose d'une cuve de pierre dans laquelle on dépose les grappes et d'un bassin pour l'écoulement du moût. On se déchausse et on foule aux pieds !
mercredi 1 février 2017
Moulins à eau de Tinos
Bien sûr il n'y a pas à Tinos de rivière motrice digne de ce nom et l'ingéniosité paysanne a dû inventer une forme particulière de moulin dont les caractéristiques principales sont :
- un vaste bassin de rétention des eaux;
- une grande hauteur de chute, qui permet à l'eau d'agir par sa vitesse acquise et par son poids;
- une roue à axe vertical et à augets -comme souvent en Méditerranée- qui reçoivent directement le choc de l'eau venant du conduit de chute. Une ancêtre de la roue Pelton !
Le bassin de rétention |
Le conduit, que l'on peut assimiler à une moderne conduite forcée, est en pierre et soigneusement enduit. Cet enduit est bien conservé.
A proximité des augets de la roue, le conduit se resserre. Malheureusement la roue n'existe plus. Sans doute était-elle construite en bois, avec le minimum de parties métalliques.
Mais son axe est encore là.
Au dessus de la chambre de la roue, les meules à farine en pierre volcanique (Santorin, Milos ?) sont toujours en place.
La chambre des meules |
Le tout est complété par un déversoir : les eaux rejoignaient ainsi leur exutoire, le ruisseau de Falatados.
Fabuleuse Tinos si riche de son patrimoine paysan ! Tout près de là, une fontaine ruinée et son indestructible colonne...
lundi 23 janvier 2017
Retour balkanique
Les pays balkaniques nous fascinent; ils sont géographiquement proches de nous et éloignés de nos standards ! Depuis la Grèce, on ressent un vrai dépaysement une fois passée la frontière macédonienne à Guevgelija. Un autre milieu : population slave et albanaise, alphabet cyrillique, influence ottomane persistante, un pays de monastères orthodoxes, de panneaux indéchiffrables, de paysans en tracteur. On adore !
En octobre 2016 Sylvie et moi sommes rentrés de Tinos en France par la Macédoine, la Serbie du sud et le Monténégro, à la recherche de Byzance !
Véhicule courant en Macédoine, région de Stip |
Le fjord de Cattaro |
Nous ne quitterons plus désormais la côte adriatique où l'influence de Venise est très sensible, comme dans la ville de Kotor ou dans celle de Perast. Nuit à Herceg-Novi et route en direction de Dubrovnik, eu sud de la Croatie.
vendredi 20 janvier 2017
Tavernes de Tinos
Tinos est une île des Cyclades en Grèce où l’on mange admirablement bien !
Rien à voir avec les fast-food qui fleurissent à Mykonos ou Santorin où règne désormais le grand tourisme mondialisé. Tinos est une île paysanne authentique qui sait dans sa gastronomie allier les produits de la terre et ceux de la mer.
Taverne Rokos à Volax |
La viande, notamment celle de porc est un délice dans cette île où les cochons sont traditionnellement nourris avec des figues sèches ! Et que dire de la chèvre au four ou de l’agneau au citron!
Autre atout de la cuisine tiniote, les artichauts primeurs, Ces petits artichauts méditerranéens sont cultivés dans la plaine de Komi par de savants jardiniers, On ne mange que leur fond, cru et mariné dans le citron, puis conservé dans l’huile, Succulent! Et puis la salade de câpres, mélange de câpres en saumure, de pain, d’oignons et d’huile d’olive, le tout mixé vaut le détour. En saison on dégustera des aubergines imam, des beignets aux tomates sèches, des «lachanodolmades», feuilles de chou farcies de riz et de porc haché servies avec la fameuse sauce à l’œuf et au citron.
Ne pas hésiter à goûter les beignets de morue (bacaliaro), la salade de poulpe, le calamar au barbecue et la bouillabaisse (kakavia) dans les tavernes du bord de mer.
Pour les fromages, oubliez la féta originaire de Grèce du nord et découvrez les produits locaux comme le «kopanisti» fromage très fort qu l’on consomme avec du yaourt épais ou les «balakia» de lait de brebis qui ressemblent aux fromages d’Italie. Pas étonnant : l'île est restée jusqu'en 1715 une possession vénitienne.
Arrosez le tout de bière locale, la «Nisos», de vin paysan tiré du tonneau - c'est surprenant parfois - ou de vin blanc sec de Falatados, légèrement muscat et finissez par un «raki», le marc local. Souvent le patron vous l'offrira avec le traditionnel "glyko" de raisins ou de prunes.
Deux excellents vins : le T'oinos, sélectionné par Ducasse, mazette, et le Volacus, plus abordable. Le Vaptistis, produit à Steni est aussi très bon. Ces vins sont produits dans la région granitique de Volax - Falatados.
Je vous recommande quelques adresses
A Volax, Rokos, taverne paysanne aux portions aussi énormes que délicieuses,
A Aetofolia, Sta phys’Aera où Nikos et Frankiska enrichissent les produits locaux des idées d’un grand chef,
A Smardakito, le Katoï, où tous les plats sont préparés au four de boulanger dans des terrines,
A Krokos Kyria Léni, les meilleures feuilles de vigne de l’île,
A Chora, Malamaténia pour sa salade de poulpe aux câpres,
A Panormos le Limanaki, calamars frais au barbecue, tendres et goûteux,
Enfin à Isternia le Thalassiki, une des meilleures tavernes de poisson des Cyclades.
Et j'en oublie beaucoup !
jeudi 19 janvier 2017
Pour un écomusée à Tinos
Promouvoir dans l'île un tourisme durable, éviter la "myconiotisation" de Tinos, favoriser la découverte intelligente de son patrimoine naturel et culturel, tels pourraient être les buts d'un écomusée à Tinos.
A l'initiative du Père Joyeux, des Jésuites de Grèce et d'un groupe d'amis franco-grec, j'ai repris ma casquette de conservateur. Voici le texte d'intention, rédigé en novembre 2016. N'hésitez-pas à réagir et à enrichir la réflexion engagée !
POUR UN ECOMUSEE DANS L'ÎLE DE TINOS
Tinos est une île miraculeusement préservée de l'archipel des Cyclades d'où se dégage une force extraordinaire. Elle fait présentement l'objet d'une communication insistante dans les médias d'Europe du nord, ce qui constitue à la fois un atout et un danger :
– un atout parce que de nombreux visiteurs étrangers enrichiront globalement l'île et susciteront des échanges de tous ordres ;
– un danger parce que l'actuelle préservation des patrimoines naturel et culturel de Tinos ne résistera pas au tourisme de masse. Tinos dans ce cas évoluera vers le modèle touristique purement marchand et mondialisé qui domine à Myconos, Santorin et Paros.
Conserver l'atout et écarter le danger, telle est la question. Elle peut être résolue positivement par l'adoption raisonnée d'un modèle original, le tourisme durable. Cela suppose une approche respectueuse des hommes, de l'environnement au sens large, une grande ouverture d'esprit et beaucoup de modestie. Je pense pour ma part que la découverte du patrimoine tiniote grâce à un réseau de sentiers pédestres organisés dans le cadre d'un écomusée peut partiellement résoudre l'équation en attirant des touristes avides d'échanges de qualité avec une population et un territoire et non pas seulement de soleil et de plages aménagées. On dit en français courant que l'on « fait » les îles grecques. Quelle erreur, quel toupet ! On ne fait pas Tinos, on la mérite.
Le concept d'écomusée
Georges- Henri Rivière 1897 – 1985 anthropologue et muséologue, fondateur en 1937 du musée national des arts et traditions populaires dont il assure la direction jusqu'en 1967. Rénovateur de la pensée muséologique grâce concept d'écomusée qui se développe en France et dans le monde à compter des années 1970, porté par l'organisation internationale des musées, l'ICOM.
Une tentative d'explication globale d'un territoire
L'écomusée envisage l'explication globale d'un territoire en favorisant la découverte et la compréhension de l'environnement naturel, de biotopes humains et de pratiques culturelles propres à ce territoire ; il faut noter qu'une île est le territoire idéal de l'écomusée. Les fondements de l'écomusée :
– Un lieu central qui rassemble et délivre une information de bonne qualité scientifique sur le territoire, ses patrimoines naturel et culturel et invite à la découverte ;
– La découverte in situ du patrimoine naturel et culturel ;
– Une gestion démocratique partagée entre élus, porteurs de projet et population.
Tinos aujourd'hui, brève tentative d'état des lieux
Tinos, entre immobilisme et séduction du modèle myconiote
– Le pèlerinage de la Panagia Evangélistria, est source de richesse mais aussi d'immobilisme : la dévotion à la Vierge de Tinos amène dans l'île des pèlerins venus de toute la Grèce et génère un chiffre d'affaire de 8 M. d'EUR par an ! Pour les Tiniotes c'est une rente de situation. Et une bonne raison de ne pas bouger.
– La proximité de Myconos, île mondialisée et bétonnée dont le modèle économique est basé sur le fun, le tourisme de masse et la communication par les peoples séduit plus d'un Tiniote attiré par l'argent facile ! L'application du modèle myconiote est à redouter : il détruirait Tinos et modifierait jusqu'à la sociabilité des habitants (à Myconos on parle anglais, à Tinos on parle grec et souvent tiniaka, le dialecte local, à Myconos on paie, à Tinos on sourit). Attention, une société chinoise a acquis récemment la plage de Kalivia, près de Kardiani...
Un désir d'autre chose ? Voici quelques éléments de réflexion
Un patrimoine naturel et culturel de première importance :
– patrimoine géologique ;
– patrimoine botanique et faune ;
– patrimoine culturel et spirituel abondant et lisible : la modernité (routes carrossables, électricité, téléphone, etc.) n'atteint les villages que dans les années 1970, laissant au bord des sentiers un patrimoine considérable, vrai témoin de l'ancienne économie paysanne. Voir le blog ensoleillé de Tinos : http://leblog.maisondeloutra.fr/2013/11/vestiges-de-la-vietraditionnelle.html
Une histoire riche et révélatrice dont les points forts sont :
– les civilisations de la Grèce antique, de l'époque archaïque à l'époque hellénistique ;
– l'époque vénitienne ;
– le néo-hellénisme, autour du sanctuaire de la Panagia, où se mêlent les symboles de la piété orthodoxe et du jeune Etat grec ;
Une volonté de valorisation portée par une partie significative de la population :
– des initiatives privées de conservation du patrimoine : restaurations de pigeonniers (Marouli Tarampados), constitution de collections d'objets de la vie rurale traditionnelle par des particuliers ;
– des initiatives associatives : certaines associations de village (syllogoi) collectent des objets et organisent leur valorisation, comme à Volax, Kardiani ou Aetofolia autour de la poterie traditionnelle
– des initiatives institutionnelles, telle les excellentes collections formées par les Jésuites à Loutra ou par l'évêché catholique à Xinara ;
– enfin des initiatives publiques : le tout récent musée du marbre de Pyrgos, les collections d'art populaire d'Agia Triada à Girla ou le musée archéologique de Chora dont les collections rendent compte des fouilles de Vryokastro, d'Exombourgo et du sanctuaire de Poséidon à Kionia .
Une volonté de connaissance portée par des érudits autour de la revue Tiniaka Analekta : le P . Markos Foskolos, historien, Alekos Florakis, anthropologue, Charis Koutelakis, archéologue et enseignant à l'Université du Pirée.
Un lieu magique qui concentre l'histoire de l'île et fonctionne comme un aimant pour les insulaires et pour les visiteurs étrangers, le nid d'aigle d'Exombourgo qui porte les vestiges de l'ancienne capitale, de la citadelle vénitienne et le sanctuaire jésuite du Sacré-Coeur. De là on domine la mer Egée et tous les villages de Tinos, à l'exception de la région de Pyrgos. Capitale vénitienne de l'île, forteresse latine Exombourgo protégeait Tinos, permettait l'accès au port de San Niccolo (Chora) et à tous les villages. Une puissance tutélaire ! Voir le blog ensoleilléde Tinos : http://leblog.maisondeloutra.fr/2015/03/exombourgo.html
Un écomusée à Tinos
Il pourrait s'appuyer sur trois piliers conceptuels et matériels - centre d'interprétation, sentiers entretenus et informés, renvoi sur les institutions et/ou ressources conservant des collections ou des pratiques (vannerie, poterie, etc.) - et sur une structure démocratique de gestion. Et bien sûr sur un solide site Internet avec version mobile et référencement soigné.
Le centre d'interprétation Situé à Exombourgo,
il pourrait contenir une analyse historique de l'île abondamment illustrée et une information sur le lieu lui-même : citadelle, ville, faubourg (sobborgo en italien, qui a donné Exombourgo en grec) invitant à sa découverte. La forme matérielle du centre d'interprétation est à inventer. Il doit communiquer et informer, être en consonance avec le lieu. Je l'imagine dehors, en position d'accueil. Une salle d'expositions temporaires aménagée à peu de frais dans les bâtiments existants permettrait de mettre en valeur tel ou tel point du patrimoine de Tinos : pigeonniers, ex-voto, chapelles, fresques...et de développer des ateliers pédagogiques créatifs.
Le réseau des sentiers
C'est le pilier principal. Les routes asphaltées de l'île sont récentes. Avant les années 1950 – 1970 les échanges entre ville et villages, entre villages et parcelles cultivées étaient effectués à pied ou à dos d'âne grâce à des sentiers souvent dallés ou taillés dans le roc, clos de murs de pierres sèches afin d'empêcher les divagations des vaches, des chèvres et des moutons. Ces sentiers existent toujours et certains sont portés sur la carte Anavasi (équivalent grec de nos IGN 1/25000). Mais la plupart, du fait de l'exode rural et de la raréfaction des déplacements utilisant des animaux de bât, sont envahis par la végétation agressive qui les obstrue et rend la marche lente et difficile. Malgré cela les sentiers de Tinos offrent au promeneur leur diversité, leur beauté, leurs escaliers doux au pas, leurs dalles énormes posées là depuis des siècles par le labeur paysan. Marcher à Tinos est un plaisir en soi, plaisir physique auquel on peut relier la jubilation d'apprendre ! Les sentiers livrent l'accès à l'essentiel du patrimoine paysan de Tinos, aux terroirs, aux bâtiments de l'ancienne polyculture nourricière, aux églises rustiques : cultures en terrasse, olivettes, vignobles et jardins, plantations de mûriers, étables et bergeries, moulins à eau et surtout à vent, fontaines, réseaux d'irrigation, pigeonniers, aires à battre le blé, maisons temporaires utilisées par les paysans lors des gros travaux (katikiès), chapelles orthodoxes ou catholiques construites pour remercier Dieu de ses bienfaits. Ils relient entre eux les villages, tous différents et dont les édifices remarquables pourraient être commentés : maisons seigneuriales, églises, beaux tympans de marbre sur les maisons traditionnelles, fontaines publiques, etc. Ils donnent aussi accès aux richesse naturelles, filons de marbre, roches métamorphiques, rochers de granit érodés en boule, plantes aromatiques, chênes courbés par le vent, blés sauvages, myrtes et platanes orientaux. Et avec un peu de chance on lèvera un lièvre, des perdrix, des huppes fasciées ou l'on surprendra une chouette endormie, le tout sous le regard narquois des chèvres ! Découvrir Tinos par les sentiers suppose 3 opérations :
– leur dégagement et leur entretien, sans négliger le remontage des murs de pierre sèche éboulés ; cela suppose, après un première remise en état un travail de contrôle et de réparation continu ;
– leur balisage ou le complément de leur balisage et l'édition de cartes et d'itinéraires de type GR ou PR français et l'entretien de ce balisage ;
– l'information écrite et iconographique des points remarquables invitant à la découverte et à la compréhension de la nature et de l'agriculture des Cyclades, sans négliger l'approche anthropologique. Cette information, écrite en grec, français et anglais, pouvant être complétée par la lecture de QR codes, doit être portée par des supports à la fois solides, discrets et en consonance avec le milieu ; il n'est pas question d'imposer un commentaire, une vision magistrale prononcée ex cathedra mais de donner des clés de compréhension au visiteur afin qu'il devienne un acteur de sa visite. Je renvoie ici aux deux itinéraires que Sylvie et moi avons parcouru fin octobre 2016, l'ancienne voie vénitienne allant d'Exombourgo au port de San Niccolo (Chora actuelle) et le sentier Falatados – Manganari – Falatados. Le réseau des sentiers doit être matérialisé à Exombourgo par une structure porteuse des descriptions sommaires de ces itinéraires de découverte et d'indications pratiques, parking, niveau de difficulté, possibilités de restauration, points d'eau situés sur le sentier... Le nombre d'itinéraires possibles étant très important, il faut imaginer une montée en puissance faisant suite à l'information des 10 sentiers balisés existants et mentionnés par la carte Anavasi. Là aussi j'imagine cette structure en position d'accueil.
Le renvoi vers les partenaires
C'est le troisième pilier. Située elle aussi à Exombourgo, cette structure comparable aux deux premières devra donner une description sommaire de chaque collection, édifice ou pratique géré par un partenaire et des informations opérationnelles, horaires, téléphone, langue parlée, etc., le tout dans un souci de coopération et de valorisation mutuelles. Le lien avec le réseau des sentiers sera naturellement opéré : qui visitera les sites archéologiques d'Exombourgo se verra proposer un prolongement/approfondissement de sa visite in situ par un renvoi vers le musée archéologique de Chora ; le sentier Falatados – Manganari – Falatados permet la découverte d'un moulin à eau, l'information de ce moulin renverra vers des biotopes similaires conservés à Agapi ou à Perastra. ; les pigeonniers que l'on rencontre sur de nombreux itinéraires (Tinos en renferme un millier) renverront vers les vallées de pigeonniers valorisés et signalés de Tarampados ou d'Agapi.
Une gestion démocratique
Une toute petite équipe peut gérer une telle structure. Elle doit être encadrée par une association fonctionnant démocratiquement réunissant les responsables politiques (maire de Tinos et conseillers d'Exombourgo), un représentant du ministère grec de la culture, les partenaires conservant et valorisant édifices et/ou collections, les Jésuites propriétaires du sanctuaire d'Exombourgo. Ce conseil détermine la ligne culturelle de l'institution : expositions à envisager, sentiers à informer, partenariats à engager, communication. Il est habilité comme personne morale à solliciter des financements publics et privés. Cette association s'appuie sur un conseil scientifique consultatif composé d'érudits, d'universitaires et de professionnels du patrimoine.
Les enjeux
Comme il est écrit en préambule, Tinos est à la croisée des chemins. Pour se développer harmonieusement l'île peut adopter un modèle différent de celui de Myconos. Nos voisins de Siphnos et d'Andros toute proche ont parié sur le développement du tourisme pédestre. Sans dénaturer leur environnement, sans perdre leur âme pour une poignée d'Euros... Allons plus loin sur le sentier qui monte !
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