mardi 30 décembre 2014

Les sirènes de Berlin et de Bruxelles


Les sirènes de Berlin et de Bruxelles vont chanter aux oreilles du peuple grec la chanson du votez bien, entonnée par Samaras, Moscovici, Schäuble, Juncker ! La chanson des menaces : sortie de l'Euro, peut-être de l'Europe si les législatives de janvier février 2015 portent Syriza au pouvoir. La chanson des promesses : réduction de la dette, inévitable, atténuation de l'austérité, relance... Mais que veulent donc les Grecs ? La fin de la misère populaire et du chômage d'abord, un système fiscal juste, pour que les riches paient leur part, le respect enfin des engagements européens. Il avait été promis au gouvernement Samaras une renégociation de la dette si l'objectif d'un excédent budgétaire était atteint. Il a été atteint, au prix d'une nouvelle augmentation des impôts et rien n'est venu ! Samaras s'est trouvé dans une situation intenable, entre son peuple et les créanciers. Il a précipité les échéances.
Que les Grecs votent librement. Je trouve les ingérences étrangères insupportables, digne d'une situation semi-coloniale. S'ils choisissent Syriza, j'applaudirai, surtout si les Portugais, Espagnols et Italiens renversent à leur tour la table et en finissent avec des politiques à courte vue qui ne fonctionnent qu'au profit de l'Allemagne et de ses satellites.
Attention, en Europe du sud, le terme Europe devient un gros mot, comme celui de réforme en France. Alors que l'Europe devrait nous faire tous rêver et nourrir nos enthousiasmes.
Un bémol toutefois : puisque je vis en Grèce et du tourisme, je redoute une nouvelle saison pourrie, semblable à celle de 2012.

parlement grec

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